Pluie d’argent pour le thermalisme

Ah, le thermalisme ! Voilà une pratique qui fleure bon la France du Second Empire où des hordes de curistes faisaient le bonheur des stations auvergnates. Si la pratique est tombée en désuétude à la fin des années 1970, elle trouve un regain d’intérêt ces dernières années et parvient même à se réinventer. Qui dit renouvellement, dit investissement. L’enjeu est de taille, car il s’agit d’attirer une nouvelle clientèle dont les attentes ont fortement évolué. Pour y parvenir, les centres thermaux auvergnats vont investir plusieurs dizaines de millions d’euros. Les sommes sont colossales. Les thermes de Vichy, dans l’Allier, vont bénéficier de 55M€. Ceux de Royat-Chamalières, dans le Puy-de-Dôme, de 37M€, quand ceux de La Bourboule obtiennent une enveloppe de 13M€.

Croyez-le ou non, l’arrivée de nouveaux curistes, passionnés par les thématiques du « bien vieillir en bonne santé », change la donne et demande de remettre à niveau des structures vieillissantes. À Royat-Chamalières, on retrouve Valvital (deuxième opérateur du secteur) qui boucle actuellement le financement aux côtés des collectivités et de la Caisse des dépôts. À La Bourboule, les travaux ont déjà débuté. L’État, la région Auvergne-Rhône-Alpes ainsi que le département sont à l’origine de la grande majorité des fonds. C’est à Vichy que le rajeunissement de l’activité thermale promet d’être le plus impressionnant. Les trois établissements de soin et les trois hôtels vont être transformés en un « resort thermal touristique » d’ici à 2025.