Titres-restaurant : « Rien ne changera en 2024 », annonce la ministre Olivia Grégoire

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Les titres-restaurant pourront toujours servir pour les courses alimentaires en 2024. Les syndicats dénoncent cette mesure.

Titres restaurant
Le GHR veut que le titre-restaurant retrouve son usage premier. Crédit : DR.

La mesure entrée en vigueur en août 2022 devrait finalement « continuer tout au long de l’année 2024 », a assuré la ministre du Commerce Olivia Grégoire sur M6. Avant d’ajouter que « rien ne changera pour les Français ». Elle souhaite ainsi prolonger la dérogation permettant d’utiliser les titres-restaurants pour acheter des produits non directement consommables (œufs, viande, lait, farine…) toute l’année prochaine.

Même son de cloche du côté du ministre de l’Économie Bruno Le Maire, qui s’est dit favorable à la prolongation de cette disposition. « Nous sommes en train d’étudier les possibilités législatives qui permettraient d’étendre au-delà du 31 décembre 2023 cette faculté d’utilisation », a-t-il mentionné devant la commission des affaires économiques du Sénat.

Les syndicats opposés à cette utilisation des titres-restaurant

Pour l’Umih, le titre-restaurant n’est pas un « titre caddie ». Le syndicat s’oppose à la prolongation de sa mesure. Il assure que moins d’un titre-restaurant sur deux (43.3%) est dépensé dans un restaurant.

Selon l’organisation, cette mesure entraîne « un manque à gagner très important pour des milliers de restaurateurs qui ont besoin de cette activité pour le service du midi ». Alors même que l’augmentation des coûts d’exploitations (matière première, masse salariale, énergie, remboursement PGE…) est très forte.

Pour Franck Chaumes, président de la branche restauration de l’Umih « cette mesure, même temporaire, est contraire à l’esprit du titre qui a toujours été d’assurer une aide au déjeuner des salariés. Nous entendons bien les voix qui s’élèvent pour tenter d’utiliser le titre restaurant contre l’inflation mais c’est aux pouvoirs publics de proposer des dispositifs spécifiques avec par exemple, la création d’un chèque alimentaire pour améliorer le pouvoir d’achat des publics les plus défavorisés. »

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