Regain : cuisine d’instinct

Derrière une façade peinte en jaune se cache le bistrot de Sarah Chougnet-Strudel et Lucien Salomon. L’une en cuisine, l’autre en salle. Le sol en tomettes, le bar en zinc, les tables en bois et une arrière-cour arborée donnent au lieu une ambiance unique et chaleureuse. « Nous voulions ouvrir un endroit vivant, où l’on mange et boit bien pour un prix raisonnable, un service décontracté, mais sans transiger sur la qualité de la cuisine », lance d’emblée Lucien Salomon.

Le nom de l’établissement ne doit rien au hasard : dans le langage agricole, le regain est l’herbe qui repousse après la première fauchaison. Une deuxième coupe, qui, une fois récoltée, a la réputation d’être meilleure que la première. C’est aussi le titre d’un roman de l’écrivain provençal Jean Giono, cher aux cœurs des habitants de la région.

Carte pluraliste

« La cuisine de la cheffe et de son équipe est instinctive, elle compose en fonction de ses envies et des produits locaux », mentionne Lucien Salomon. La carte, tout à fait évolutive, est inscrite au marqueur effaçable sur de grands tableaux blancs. Trois entrées et trois plats sont proposés, avec toujours une viande, un poisson et une assiette végétarienne, ainsi que trois desserts. « Nous voulons faire plaisir à tout le monde », ajoute-t-il.

La pomme dauphine façon churros ou encore le parfait glacé sont devenus des incontournables de la carte. Pour accompagner les plats originaux de la cheffe, Lucien Salomon sélectionne rigoureusement les vins, presque toujours bio et nature. Ici, la clientèle est locale à 80 %, mais les touristes commencent à bien connaître cette adresse. « Nous sommes un peu cachés, dans une rue avec peu de passage, quand les clients viennent ce n’est pas par hasard et nous adorons cela », souligne-t-il. Enfin, le duo a décidé de n’ouvrir qu’en semaine, afin de garder un équilibre de vie. « C’est un choix, cela rend le travail ici plus agréable, nous avons une bonne dynamique », estime-t-il.