Saveriu Cacciari a ouvert en juin dernier son quatrième restaurant, Pepità, dans le 5ème arrondissement de Paris. Avec une cuisine méditerranéenne, le Bastiais a cette fois-ci choisi d’innover, tout en restant proche de la cuisine corse qu’il connaît tant et en conservant sa philosophie : créer une ambiance à l’image des plats proposés.
Comme un symbole, Saveriu Cacciari a inauguré son nouvel établissement Pepità (Paris 5e) le 2 juin, le jour de l’autorisation de réouverture des restaurants après le premier confinement. À cette occasion, le Bastiais a choisi de s’éloigner – légèrement – de la cuisine corse, qu’il propose dans ses trois premiers établissements, Chez Minnà (Paris 10e), L’Alivi (Paris 4e) et Alma (Paris 2e), pour s’aventurer vers un style méditerranéen. « J’ai voulu sortir de mes habitudes et de mon confort, explique-t-il. Je connais bien la cuisine corse, je la maîtrise plutôt pas mal. Je voulais tenter quelque chose d’un peu nouveau pour moi et qui me parle. Parce que forcément qui dit Corse dit Méditerranée. Comme je suis assez sensible à la nourriture du bassin méditérranéen, cela m’intéressait beaucoup. On s’est appuyés un peu sur le sud de la France, l’Italie, l’Espagne, la Sicile, et aussi la Grèce. »
Pour Pepità comme pour ses autres affaires, Saveriu Cacciari a accordé une attention toute particulière à la décoration. « Je crois que nous, restaurateurs, avons compris que cela faisait partie de l’expérience client, affirme-t-il. Avant même de goûter un plat, la première impression du client vient de l’atmosphère du restaurant. Je trouve cela sympa d’aller manger dans un restaurant où la décoration et l’atmosphère y participent avec l’accueil. »
Des matériaux chauds différents ont été mis en place : bois, carrelage, fer. © Gilles TRILLARD
Au cas par cas
Le restaurateur tient à différencier et à personnaliser chacun de ses établissements et essaye à chaque fois de proposer une décoration qui est en adéquation avec ce qui est servi dans l’assiette : « Typiquement L’Alivi est un restaurant axé sur une auberge qu’on pourrait trouver en Auvergne, un peu traditionnelle, où on imagine bien un vieux couple nous servir à manger de manière hypergénéreuse, avec les vieilles pierres apparentes ou des poutres. Un endroit où on se sent bien, qui est chaud. Là où on fait des assiettes abondantes », détaille-t-il. Chez Minnà, quant à lui, présente une ambiance un peu plus fine, dans l’air du temps, avec des couleurs taupes, des teintes un peu plus douces. Différents matériaux chauds ont été utilisés : bois, carrelage, fer. Tout ce mélange colle avec l’assiette qui est un peu plus travaillée.
Pour Alma, Saveriu Cacciari a exploité ce qui existait déjà, des briquettes un peu à la new-yorkaise. Une manière d’appuyer un clin d’œil à la diaspora corse émigrée aux États-Unis. Un énorme tag sur ce mur de briquettes qui rappelle un peu l’Amérique des années 1950-1960. Le restaurateur a également mis en place une décoration très chaude, avec du parquet, beaucoup de bois, une lumière tamisée. Le concept porte sur des tapas corses. « C’est le partage, la fraternité, insiste-t-il, cette chaleur qui fait qu’on partage des choses. »
Pour son dernier restaurant, Saveriu Cacciari n’a pas dérogé à sa philosophie : « On a voulu créer une ambiance joviale, quelque chose de très méditerranéen où l’on se sent presque en vacances. » Des tomettes de terre cuite rappellent un peu le sol des mas provençaux. Une dimension bucolique accentuée par la végétation au plafond et une présence abondante de bois.
88, bd Saint-Germain, 75005 Paris
Tél. : 01 56 81 92 87
www.pepita-paris.fr – contact@pepita.fr