Édito : Manger vite mais mieux

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Retrouvez l’édito de l’édition du 9 mai de L’Auvergnat de Paris, par Jérémy Denoyer, à propos du « fast good ».

Jeremy Denoyer
Jeremy Denoyer. Crédit DR.

Les Français restent très attachés à bien se restaurer. Selon les derniers chiffres de l’OCDE, nous sommes les champions du monde du temps passé à table. Nous nous attablons environ 2 h 13 par jour pour boire et manger, soit 40 min de plus que la moyenne des pays les plus développés, et même deux fois plus que les Américains. Mais notre rythme de vie, et notamment le travail, a empiété sur le temps que nous accordons aux repas, particulièrement à l’heure du déjeuner.

L’étude de l’Observatoire Cetelem, publiée en 2023, révèle que près d’un Français sur deux déjeune en seulement 30 min. À l’inverse de cette réduction du temps passé à se sustenter, les Français semblent plus regardants sur la qualité des produits contenus dans leurs plats, snacks et sandwichs. Ainsi, la restauration rapide s’adapte à ces nouveaux comportements : un déjeuner pris sur le pouce n’est plus forcément synonyme de malbouffe.

De nombreuses enseignes indépendantes (et quelques grandes chaînes) s’efforcent d’offrir des plats frais et équilibrés, préparés par des chefs et leurs brigades, dans des formats fast-food, plus simples à consommer au bureau, en extérieur ou à domicile. Bowls, bentos, classiques de bistrot revisités, salades gourmandes, plats du jour… mais aussi shawarmas, onigiris, nachos ou même kebabs peuvent aujourd’hui répondre à des envies de cuisine qualitative. Bien que nos repas de la pause méridienne soient désormais réduits ou tronqués, l’enjeu est surtout de ne pas oublier le plaisir de manger.

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