21 ans après avoir abandonné sa chaîne de restaurant Batifol, l’Aveyronnais Gérard Joulie, pourrait ramener l’enseigne sur le devant de la scène parisienne. Avec ses fils, il est en train de transformer la brasserie la Strasbourgeoise, près de la gare de l’Est, acquise l’an dernier, pour la transformer en Batifol. L’ouverture est planifiée pour le mois d’octobre. Le restaurateur, originaire du canton de Montbazens, déjà à la tête de plusieurs brasseries parisiennes, avait créé Batifol en 1991. Il avait ainsi imaginé un concept duplicable et très accessible en termes de ticket moyen. Les restaurants faisaient la part belle aux plats de bistrots parisiens comme le pot au feu. Au démarrage, l’enseigne avait connu un vif succès. En quelques années, la famille Joulie avait développé 14 Batifol dans la capitale. Mais Gérard Joulie a sans doute eu raison trop tôt. Le développement trop rapide dans l’extrême centre parisien a de son propre aveu conduit à une « cannibalisation » des restaurants. En 1998, il met un terme à l’aventure en vendant tous ses Batifol. Une dizaine d’entre eux fut cédée à Chistian Picard qui les transforma en Buffalo Grill. Mais Gérard Joulie n’avait pas abandonné l’idée d’un concept de restauration traditionnel économique. Il y est d’ailleurs parvenu depuis en rachetant et dupliquant Chartier. Durant dix ans dans cette enseigne, il a perfectionné ses techniques pour proposer un rapport qualité prix très attractif dans la restauration. Nul doute que cette expérience lui sera précieuse pour relancer Batifol.