« Il est moins compliqué de fermer les restaurants que de gérer le travail administratif », Christophe Joulie

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À l’épreuve du coronavirus, comment Christophe Joulie, président du groupe éponyme a-t-il réagi ? Comment son entreprise traverse cette crise ? Il témoigne en trois points pour L’Auvergnat de Paris.

Sa réaction à chaud 

« Nous venions juste de nous adapter à l’interdiction de recevoir plus de 100 personnes. Le samedi 14 mars, vers 19 heures, j’étais en réunion avec mon directeur financier et mon directeur des ressources humaines. Nous avons allumé la télévision pour voir si le Premier ministre annonçait de nouvelles précisions sur cette mesure et c’est à ce moment-là que nous avons appris qu’il fallait fermer tous nos restaurants en moins de 4 heures et mettre 800 personnes au chômage partiel. Honnêtement je pensais que nous en arriverions là un jour, mais pas aussi rapidement. C’était assez violent ! Nous avons mis aussitôt en place une cellule de gestion de crise et dans chaque établissement, nos directeurs ont répercuté nos instructions. Nous avions anticipé une baisse des commandes à nos fournisseurs, mais il est évident que cette décision a généré des pertes de nourriture. »


Le quotidien aujourd’hui est… 

« Finalement, il est moins compliqué de fermer les restaurants que de gérer le travail administratif que cela implique. Nous avons conservé une cellule de quatre personnes au siège qui organise cette période avec une équipe réduite en télétravail. J’attends toujours que les décrets soient publiés pour agir. Par exemple, nous sommes à ce jour toujours dans l’expectative sur les modalités précises de mise en place du chômage technique. Cela dit, j’estime que les mesures du gouvernement vont dans le bon sens et que le Président Macron a eu pleinement conscience de ce qu’il fallait faire. »



La réouverture

« Pour l’instant, je gère la fermeture et j’évite de tirer des plans sur la comète. Le confinement devient général et aucun pays ne semble aujourd’hui pleinement sorti d’affaire. Je crains qu’il faille patienter plus de 15 jours pour un retour à la normale et je n’ose pas encore penser à la réouverture. J’espère que la sortie de crise créera un appel d’air dans les établissements, mais reste à savoir quand cela se produira. Il faut préciser que cette étape sera également compliquée. Il faut remettre en place les équipes, nettoyer, vérifier le matériel et surtout réapprovisionner. Cela prendra trois ou quatre jours. » 

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