Jacques Lacipière reçoit le Mérite agricole des mains d’Alain Marleix

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C’est dans son restaurant Les Anges (Paris 7e) que Jacques Lacipière a reçu le Mérite agricole dont les insignes lui ont été remis par l’ancien ministre, Alain Marleix. De nombreux collègues avaient fait le déplacement pour assister à ce moment convivial : Jacques Boudon, Bernard Lhéritier, Jean Mathieu, Georges Menut, Jean-Claude Rigal, Denis Turière.

Alain Marleix, Roger Lacipière, Jacques Lacipière et Victor Lacipière
Alain Marleix entouré de Roger, Jacques et Victor Lacipière

C’est dans son restaurant Les Anges (Paris 7e) que Jacques Lacipière a reçu le Mérite agricole dont les insignes lui ont été remis par l’ancien ministre, Alain Marleix. De nombreux collègues avaient fait le déplacement pour assister à ce moment convivial : Jacques Boudon, Bernard Lhéritier, Jean Mathieu, Georges Menut, Jean-Claude Rigal, Denis Turière. L’abbé Chabaud avait fait le déplacement afin de participer à cet événement éminemment cantalien. Fils de Roger Lacipière qui officia aux Fontaines, rue Soufflot, Jacques Lacipière, 56 ans, est né dans une famille cantalienne. Il a d’ailleurs été élevé jusqu’à l’âge de 9 ans chez son oncle dans le village de Mourjou. Après des débuts de cuisinier, il rachète en 1986 le Bon Accueil, rue de Monttessuy, qui, sous sa gouverne, devient vite la cantine des médias, très présents à l’époque dans ce quartier.

En 1991, alors qu’une crise secoue le pays et que les médias, ses principaux clients, s’installent en périphérie, Jacques Lacipière est contraint de trouver le millésime 2018 de la Ficelle de Saint-Pourçain est sorti le 1er décembre pour être expédié dans les caves et restaurants. À Paris, huit cavistes et 34 bistrots et brasseries affichent les couleurs de la Ficelle. Lancée en 1987 par l’Union des vignerons de Saint-Pourçain, cette cuvée, présentée cette année à l’Auberge Pyrénées Cévennes chez Pierre Négreverne, résulte d’un assemblage de 70 % de gamay et 30 % de pinot. 
Elle est conditionnée dans des bouteilles dont l’étiquette sérigraphiée est réalisée depuis trente et un ans par un dessinateur de presse différent chaque année. C’est Deligne, illustrateur à La Montagne, qui s’est prêté à l’exercice pour le dernier millésime. Cette cuvée a été éditée à 160000 bouteilles. Son pendant en blanc, le Blanc Premier, est sorti simultanément.

Assemblage de 70 % de chardonnay et 30 % de tressalier, le cépage spécifique de saint-pourçain, ce vin fait l’objet d’une production de 40000 bouteilles. Ces deux vins de l’année représentent près de 10 % de la production annuelle de ce vignoble auvergnat (2 millions de bouteilles). n une solution pour relancer l’établissement. Il met alors en avant un menu à 100 francs avec un rapport qualité-prix détonnant. Grâce aux conseils avisés de son père, il repère chaque matin à Rungis les bonnes affaires pour en faire profiter sa clientèle. Quelques mois avant Yves Camdeborde, il invente ainsi le principe de la bistronomie.

Un article de la critique gastronomique Patricia Wells le met en lumière et, depuis, tout le gotha a défilé dans sa maison : plusieurs présidents de la République, Felipe d’Espagne, Raymond Barre, des acteurs, comme Lauren Bacall, Gregory Peck, Isabelle Huppert, ou l’écrivain Jean d’Ormesson. Grâce à ce succès, Jacques Lacipière a pu créer en 2005 le restaurant Les Anges et évoluer dans une nouvelle dimension. Très ému lors de la remise de cette décoration, Jacques Lacipière a rappelé que, jusqu’à l’âge de 15 ans, il rêvait de devenir agriculteur. Il a dédié sa médaille à « son père et à tous les Auvergnats de Paris qui l’ont aidé au démarrage ».

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