À la veille de l’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques (JOP), l’anticipation s’est révélée aussi indispensable que compliquée, parfois, pour les acteurs du CHR et leurs équipes ! Revue en détail sur les livraisons, les transports publics, les différentes zones et les restrictions attenantes.

Le GHR Paris Île-de-France s’est ému, à la fin de juin, des graves dysfonctionnements relatifs à l’obtention des pass d’accès (QR Code) pour les JOP. Malgré les demandes répétées effectuées par les établissements concernés auprès de la préfecture de Paris, beaucoup se retrouvent toujours sans réponse ou essuient des refus inexpliqués d’attribution du « Pass Jeux ».
Ces laissez-passer sont pourtant cruciaux pour permettre aux employés d’accéder à leur lieu de travail et aux livraisons de se faire afin de garantir l’ouverture des établissements durant l’événement. « Quinze jours après cette interpellation et une semaine avant le début des restrictions de circulation, nos adhérents nous font toujours remonter des difficultés à l’obtenir, souligne Pascal Mousset, président du GHR Île-de-France. Cette situation est inacceptable et met en péril la capacité de la capitale à accueillir les millions de spectateurs et touristes attendus. Nous avons collectivement voulu ces Jeux olympiques ; donnons-nous les moyens de les réussir ! La réponse de la préfecture de Paris à nos questions est toujours la même : patientez, ça va arriver ! »
Et d’ajouter : « Les JOP ont logiquement suscité une forte attente chez nos adhérents. Mais nous sommes au creux de la vague : le mois de juin a été médiocre, la première quinzaine de juillet est sur la même ligne, l’hôtellerie ne voit pas arriver les réservations pour les paralympiques d’août… Nous sommes déçus et l’été s’ouvre sous de mauvais hospices. Ce sont clairement plus les fans zones et autres lieux captifs qui profiteront des JOP plutôt que les restaurateurs… » Quoi qu’il en soit, les professionnels peuvent avoir accès à diverses sources d’information. Elles sont nombreuses, complémentaires, et parfois même contradictoires. Récapitulatif des principaux points à garder en mémoire et des sites pour anticiper ce qui peut encore l’être et se renseigner au jour le jour.
Et les ouvertures la nuit ?
Un arrêté préfectoral autorise exceptionnellement les bars parisiens à rester ouverts toute la nuit lors des différentes cérémonies, à savoir celles du 26 au 27 juillet, du 11 au 12 août, du 28 au 29 août et du 8 au 9 septembre. Laurent Nuñez, préfet de Police de Paris, souligne que cette décision « s’inscrit dans un ensemble de festivités gratuites organisées par la Ville de Paris, hors de sites de compétition », mais également par « le caractère exceptionnel des cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux olympiques et paralympiques ». La vente à emporter sur la voie publique de boissons et produits de restaurants rapides sera également concernée pour les cérémonies des JOP 2024. Toutefois, le préfet de Police de Paris rappelle que les exploitants de débits de boissons « demeurent, même dans ce cadre exceptionnel, garants de la préservation de l’ordre public au sein de leur établissement ».
Zones grises : quelles indemnisations ?
« Tous les restaurateurs ne seront pas à la fête pour les JOP, et je pense en particulier à ceux qui sont en zones grises [où toute circulation est interdite, NDLR], donc les plus restrictives, en bord de Seine par exemple, note Franck Trouet, délégué général du GHR. Beaucoup s’inquiètent et fermeront ou prévoient une perte d’exploitation massive. Pour y faire face, nous avons obtenu la création d’une commission d’indemnisation mais nous attendons qu’elle statue sur des critères annoncés et connus, que les montants ne soient pas gardés confidentiels afin de garantir la plus grande transparence et une égalité de traitement. L’éventuelle prise en charge de l’État doit se faire sur deux aspects complémentaires : la possibilité pour les salariés d’être indemnisés au chômage partiel et pour les gérants de se voir compenser leur perte d’exploitation. Bien sûr, ces zones grises ne concernent qu’une minorité de nos adhérents mais en tant qu’organisme professionnel, notre rôle est de les défendre. D’autant que parmi eux, on trouve nombre de petites entreprises forcément fragiles. » Une indemnisation qui doit arriver rapidement.