La Felicità, le plus grand restaurant d’Europe

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Le duo Lugger-Seydoux vient de créer son septième restaurant parisien à Station F.

Trois ans après avoir ouvert leur premier établissement, East Mamma, Victor Lugger et Tigrane Seydoux, viennent de créer le plus grand restaurant d’Europe. Cet ensemble de 4 500 m², intégrant une terrasse de près de 1 000 m², a pris place dans la halle Freyssinet, que l’homme d’affaires Xavier Niel vient d’investir pour créer un gigantesque incubateur de start-up. Le nouveau restaurant qui se présente comme un food court, ou plus exactement un food market, selon ses créateurs, dispose de cinq cuisines et trois bars. Au milieu du lieu, deux wagons sur rail, « oubliés » par la SNCF, agrémentent le décor en attendant peut-être d’accueillir bientôt le public.

Comme les six autres restaurants parisiens du groupe, la Felicità est dédiée à la restauration italienne. Près de 200 personnes y sont employées, la plupart venues d’Italie. « Nous avons une équipe qui recrute du personnel en Italie, indique Victor Lugger. 95 % de notre personnel vient de la péninsule italienne. C’est notre façon d’être authentique. Quand le client passe la porte, il doit se sentir en Italie. Ce n’est pas en accrochant une gondole au mur et en passant de la musique italienne qu’on y parvient. Ce sont nos équipes qui créent cette atmosphère. » Le décor, forcément grandiose, avec une hauteur de plafond de 15 mètres, impressionne.

L’établissement accueille jusqu’à 2 500 convives. Pour ce faire, il dispose de 1 000 places assises à l’intérieur et 500 en terrasse. À l’extérieur, les entrées sont régulées et comme dans les autres restaurants Big Mamma, il n’y a pas de réservation. Le plus souvent, une file d’attente s’organise à l’extérieur. À l’intérieur, les convives doivent à nouveau patienter devant les différents stands pour obtenir les plats ou les boissons qu’ils ont choisis. Cela ne semble pas décourager les convives puisque la Felicità a servi certains jours jusqu’à 7 000 couverts. Une fois de plus, les deux associés, tous deux âgés de 33 ans et issus d’HEC, signent un gros succès de fréquentation. Leur emplacement n’est pourtant pas privilégié, sis en contrebas du quartier de la Bibliothèque François-Mitterrand.

Victor Lugger le reconnaît, mais pondère : « C’est un quartier un peu excentré, mais très dynamique. Nous créons des lieux de destination, pas des lieux de passage. » Avec un ticket moyen autour de 15 euros, la Felicità attire largement la clientèle locale lors du déjeuner. Le soir, un public plus large converge vers le lieu afin d’avoir accès à une restauration très diversifiée. Un vaste four à pizza est positionné en terrasse ainsi qu’un barbecue au charbon de bois. Dans le bâtiment, on découvre différents bars et kiosques de spécialités italiennes.

Un restaurant invité, le pop-up burger accueille le public. Il est animé par les responsables de l’enseigne Au cheval, un restaurant de burgers très populaire à Chicago. Par la suite, il devrait laisser la place à d’autres enseignes invitées. Victor Lugger et Tigrane Seydoux montrent en effet une grande volonté de diversification de l’offre mais aussi un souci d’animation constant. Des kiosques sont ainsi créés durant la journée sur des tables avec des plaques de cuisson, afin de créer un point de vente de spécialités, comme le risotto, ou autres. Des DJ proposent des programmes musicaux attractifs. En fin de semaine (jeudi, vendredi, samedi), ils cèdent la place à des groupes de musiciens pour un spectacle live.

Cela concourt à générer une ambiance qui, alliée à un décor qui sort de l’ordinaire, participe au succès du lieu. « La restauration, explique Victor Lugger, repose sur un ensemble de paramètres : cuisines, accueil, sourire, décor, ambiance que nous prenons tous largement en compte dans la définition de nos concepts. »

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