L’Abside Antonelli, une nouvelle version italienne de la brasserie

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L’Abside Antonelli représente une curiosité touristique aurillacoise. Il s’agit d’une des rares brasseries françaises enchâssées dans l’enceinte d’une église. La construction de ce curieux édifice empiète en effet sur les murs de Notre-Dame-des-Neiges. C’était au départ d’une maison abritant un atelier de forgeron. Au fil des années, cette propriété aurait été transformée en débit de boissons sans que personne n’y trouve à redire. Du reste, l’Abside Antonelli est traditionnellement fermée le dimanche, jour du seigneur, et malgré leur volonté de tirer le meilleur parti de leur établissement, les nouveaux propriétaires, Anthony et Nelly Delon, observent toujours scrupuleusement cette règle de fermeture dominicale. Ce jeune couple a su en quelques années s’imposer dans la préfecture du Cantal où il a d’abord racheté en 2017 le Pacha créé quelques années plus tôt par Jean-Philippe Ajalbert, une figure locale. Anthony et Nelly avaient pris de belle manière le flambeau à la tête de ce bar de nuit. Après ce premier succès, le couple cherchait à créer un établissement fonctionnant en journée afin de compléter l’activité.

Anthony et Nelly Delon.

Après le premier confinement, ils ont jeté leur dévolu sur l’Abside, une brasserie en perte de vitesse. Ils ont imaginé d’y installer un concept de brasserie italienne en modifiant totalement le décor et en anticipant l’ouverture dès 7 h 30. L’inauguration de L’Abside Antonelli a eu lieu au début d’octobre et trois semaines plus tard, le couple était contraint de fermer ses deux établissements. Anthony reconnaît que ce coup d’arrêt en plein envol aurait pu être fatal car sa trésorerie était alors très tendue : « Heureusement, il y a eu un formidable élan de solidarité, raconte Anthony Delon. Nous avons fait de la VAE. Au début, on vendait 10 plats par jour, puis rapidement 50 à 60. Les politiques locaux nous ont largement soutenus. Vincent Descoeur a remis un petit mot me concernant à Bruno Le Maire, lors d’un débat à l’Assemblée nationale. Le lendemain, les services du ministère de l’Économie nous ont envoyé un mail pour étudier notre cas. » Le 19 mai a constitué pour ces deux jeunes patrons une libération. Déjà, durant les trois semaines d’octobre le CA hebdomadaire a progressé de 30 % par rapport à ce que réalisait l’ancienne direction. Depuis le mois de juin, les performances sont encore supérieures et Anthony songe déjà à compléter son offre italienne avec des pizzas qui pourraient être réalisées dans une annexe proche.

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