Le casino déménage et se transforme

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Déménagé sur une zone commerciale, le nouveau casino de Vic-sur-Cère est méconnaissable, agrandi, disposant d’une offre de bar et de restauration attractive, il propose une cinquantaine de machines à sous et les nouveaux jeux électroniques en phase avec la jeunesse. Il reflète la nouvelle offre du groupe Arevian, un casinotier qui mise d’abord sur la clientèle locale.

Le Casino de Vic-sur-Cère a déménagé du centre-ville durant la crise sanitaire. Il a ouvert le 19 mai dans un bâtiment neuf spécialement conçu, installé dans un centre commercial, à l’entrée de la ville. Le plus important casino du Cantal, fréquenté par les Aurillacois, bénéficie ainsi d’une meilleure visibilité et d’une accessibilité. Il présente aussi une offre plus large avec 50 machines à sous, contre 40 précédemment sans oublier la nouvelle génération de jeux électroniques (roulette, blackjack). À terme, il pourrait disposer de 60 à 70 machines. Il faut également mentionner le vaste restaurant et le bar très attractif. Antoine Averian, président du groupe qui porte son nom, a ainsi investi 3 M€ dans cette nouvelle installation. Il ne manque d’ailleurs pas d’ambition puisqu’un autre de ses 12 casinos, celui de Villars-de-Lans (Isère), vient d’absorber un investissement de 4 M€ pour opérer un déménagement de même nature. Il prévoit aussi de déplacer le casino de la Bourboule.

Il a rénové également ceux de Chaudes-Aigues, du Mont-Dore et de la Bourboule. En l’espace de 25 ans, cet entrepreneur est devenu le spécialiste des petits et moyens casinos. Cet ancien cadre d’Unilever explique avoir débuté un peu par hasard à Chaudes-Aigues (Cantal). « Ma mère y habitait le village et je me suis aperçu un jour qu’une station thermale pouvait prétendre à un casino », explique-t-il. Antoine Averian a de fait créé son premier casino, l’un des plus petits de France à côté d’un hôtel. Il va récidiver à Vic-sur-Cère à la fin des années 1990, encore dans un hôtel. Il va ainsi faire sortir de terre sept casinos et sa capacité à gérer avec succès des petites et moyennes structures ne passe pas inaperçue. En effet, il va jusqu’à s’offrir le luxe durant la dernière décennie de progressivement racheter les casinos de Dax et de Jonzac au Groupe Lucien Barrière et d’acquérir auprès du groupe Partouche ceux de la Bourboule, du Mont-Dore ou de Villars-de-Lans. Il s’est aussi associé avec Casino Bretagne pour mettre la main sur les casinos de Vannes et de Larmor.

Les machines à sous. 

Les synergies

Chez Arevian, on ne cultive pas le bling bling. Chaque casino reste essentiellement tourné vers une clientèle locale. L’effectif total de 300 salariés ne subit pas de variations saisonnières. Pour gérer avec succès de petites structures, Antoine Arevian mise d’abord sur les synergies entre ses trois pôles d’activité : le jeu, la restauration et l’animation. Chacun de ces métiers doit être non seulement rentable, mais doit aider les autres à mieux fonctionner. Ainsi, les bars et les restaurants sont animés par la proximité immédiate des salles de jeu et ils attirent une clientèle spécifique qui peut être amenée à jouer. De même, en ouvrant le nouveau casino de Vic-sur-Cère, il a décidé de mettre un terme aux thés dansants qu’il va remplacer par des concerts, plus aptes à rajeunir la clientèle. Dans le même esprit, il abandonne toute activité dans l’hôtellerie, comme c’était notamment le cas à Chaudes-Aigues et à Vic-sur-Cère car il estime que la synergie entre l’hébergement et les jeux est aujourd’hui quasi nulle. Les premières semaines d’activité du nouveau casino de Vic-sur-Cère sont très encourageantes selon Antoine Arevian. Ces bons résultats vont sans doute l’encourager à poursuivre cette modernisation qui consiste à transformer des salles de jeu en pôles de divertissements plus variés.

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