Le confinement édulcoré

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La douche écossaise se poursuit pour les cafetiers et restaurateurs français. En début de semaine dernière, le Gouvernement leur présentait un vague calendrier de réouverture préconisant comme à son habitude de se hâter avec lenteur. À ce rythme, le premier semestre risque fort de ressembler à celui de 2020… en pire.

Mais cette initiative avait au moins le mérite d’offrir une lueur d’espoir. Trois jours plus tard, le Premier ministre annonçait un nouveau confinement. Entre-temps, le Gouvernement sacrifiait inutilement quarre jours de vaccination sur l’autel du principe de précaution. Nous ne sommes plus à cela près. Les CHR peuvent attendre… Ce n’est pas tant ce 3e confinement qui constitue une mauvaise nouvelle pour la profession.

Après tout, même si cette mesure peut encore e’roder une activité réduite au click and collect et a la livraison, elle pourrait en revanche accélérer le reflux de la pandémie et le retour a la normale. Mais après la retraite en rase campagne de cette fameuse attestation de confinement que n’aurait pas renié le Père Ubu, il n’était pas nécessaire de siéger à l’Académie de médecine pour comprendre que ce confinement édulcoré n’était pas près de faire reculer le virus. Ce week-end, la bière coulait à flots dans les rues de Paris. Cela n’a rien d’offusquant, mais restaurateurs et cafetiers, désormais spectateurs de ces événements, doivent amèrement regretter de n’être pas invités à participer à cette fête. Aujourd’hui, le Gouvernement avoue son impuissance à accroître les contraintes sanitaires qui pèsent sur les Français. Considère-t-il que les restaurateurs peuvent encore attendre et continuer à être les seuls à souffrir pour le bien commun?.

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