Le danger de la restauration monté en épingle

  • Temps de lecture : 2 min

Le recours déposé par l’Umih contre la fermeture des restaurants a été rejeté par le Conseil d’État. Les cafés-restaurants n’espèrent pas ouvrir leurs portes avant le 20 janvier dans le meilleur des cas. En remplaçant la déconfinement par le couvre-feu, le Premier ministre aggrave même la situation des restaurateurs, réduits à la livraison et au click & collect, leurs activités devront dorénavant cesser à 20 heures. Ils doivent maintenant placer leurs espérances sur le moyen terme, se mobiliser et rester unis comme ils l’ont fait lundi dernier en rassemblant près de 6 000 personnes, à Paris, aux Invalides. En dépit de la mise en place des mesures sanitaires, ils restent à l’arrêt alors que nombre d’activités plus dangereuses perdurent, Dans son discours, jean Castex a en effet affirme sans sourciller qu’il avait à sa disposition des chiffres mettant en évidence le danger de contamination dans les restaurants. Pourtant, en dehors d’études américaines très sujettes a caution, la seule vaste enquête épidémiologique sérieuse dont nous disposons sur la question en Europe est néerlandaise. Elle estime non seulement que l’incidence des restaurants sur la propagation du virus est très faible, mais que de surcroît la fermeture des restaurants aggrave la contamination. Les raisons de ce constat sont simples : tous ceux qui sont contraints de se nourrir hors domicile adoptent des moyens de substitution beaucoup plus dangereux car non contrôlés. Force est de constater que le Gouvernement ne veut pas entendre cette vérité. Dans ce cas, c’est désormais à l’État d’indemniser les restaurateurs à la hauteur réelle du préjudice qu’ils subissent.

PARTAGER