Le Hampton’s grill, le concept salvateur du Paris Country Club

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Pour séduire la clientèle extérieure, l’hôtel Renaissance Paris Hippodrome de Saint-Cloud s’est doté d’un nouveau restaurant, le Hampton’s Grill. Ce grill chic bénéficie d’un décor signé Jean-Philippe Nuel et d’un chef solide, Matthieu Marti.

Matthieu Marti dirige les cuisines du Hampton’s grill et du Paris Country Club.
Matthieu Marti dirige les cuisines du Hampton’s grill et du Paris Country Club. Crédits : Jean-Michel Déhais.

Il y a près d’un an, un nouveau restaurant, Hampton’s Grill a pris place au sein du Renaissance Paris Hippodrome de Saint-Cloud, à Rueil-Malmaison. Cet hôtel de 110 chambres a pris place en 2014 dans l’enceinte du prestigieux Paris Country Club. C’est le propriétaire du club, Patrick Dalia, qui a fait construire cet établissement décoré par Jean-Philippe Nuel selon les principes du feng shui.

L’ancien restaurant, Le Haras, n’avait pas trouvé sa vitesse de croisière. De prestigieux chefs s’étaient succédé en vain à son chevet. Durant la crise sanitaire, Patrick Dalia a souhaité tout remettre à plat en demandant à son décorateur de redéfinir le restaurant avec un nouveau concept à la clé. Jean-Philippe Nuel a ainsi choisi de jouer la carte du grill chic américain, façon west coast, autour d’une grande cheminée de pierre dans laquelle brûle un insert. L’ambiance de ce nouveau lieu est bien adaptée au cadre général du club.

Un nouveau chef, Matthieu Marti

C’est un nouveau chef Matthieu Marti qui a pris en main les rênes du Hampton’s Grill, mais aussi des banquets et des cuisines du Paris Country Club depuis 2019. En effet, ce lieu qui fédère 3 400 membres propose une restauration à ses adhérents durant le déjeuner. Une équipe de 26 cuisiniers a ainsi la charge de réaliser jusqu’à 900 couverts par jour durant le week-end, contre 300 couverts par jour en semaine. Le ticket moyen qui tourne autour de 16 € est très attractif. 90 % des membres du club qui viennent faire du sport, profitent de cette table.

À l’aise avec ce concept

Parallèlement, Matthieu Marti anime le Hampton’s Grill qui présente un ticket moyen plus élevé (autour de 50 €). Mais ce restaurant est accessible à la clientèle extérieure au club et notamment à celle de l’hôtel. Comme il l’ex-plique, ce petit-fils de boucher s’est senti tout à fait à l’aise avec ce concept : « L’inspiration de la cuisine au grill résonne comme une évidence pour moi, une cuisine française dans un concept américain, un sacré challenge ! ». Il propose non seulement des viandes comme le bœuf angus ou le porc noir de Bigorre, mais aussi des produits de la mer à l’instar du pavé de saumon ou les coquilles saint-jacques. Il privilégie trois types de cuissons : rôtisserie, barbecue et plancha. Il n’hésite pas au besoin à cuire les produits sous-vide comme il le fait avec son paleron de bœuf grillé et laqué au petimezi. Une manière très originale de travailler cette viande.

Notre métier, c’est d’abord l’association de toutes les techniques

Très attaché au sourcing de ses produits, il assure «  cher-cher des circuits courts pour avoir les meilleurs produits aux meilleurs moments ; proposer des produits de saison et locaux représente pour moi des valeurs essentielles ». L’approvisionnement des viandes se fait en partenariat avec la boucherie parisienne Marguerite. C’est dans cette philo-sophie que Matthieu Marti est devenu Maître restaurateur l’année passée. C’est le premier chef de Rueil à porter ce titre.

Ce professionnel de 32 ans présente une solide expérience. Il est notamment passé au golf de Saint-Cloud, à l’hôtel Molitor. Il a aussi long-temps travaillé pour Thierry Burlot dans trois des établissements du chef : le Zebra, le Cristal Room et le Quinze. Il y a appris à concilier volumes et qualité. Au Hampton’s Grill, Matthieu Marti dispose d’atouts, notamment avec sa salle confortable et sa terrasse préservée qui offrent chacune 80 places assises. Même si l’activité est plus intense à la belle saison, la fréquentation a tendance à se lisser sur l’année. Sa prestation simple et authentique séduit la clientèle. « Désormais, détaille le cuisinier, nous avons une meilleure communication, un meilleur produit, une ligne directrice précise. Aujourd’hui, il faut viser juste, la restauration ne laisse pas de seconde chance. »

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