Le Marché du Lez, le nouveau spot montpelliérain

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Illustrant l’engouement actuel pour les food courts, le Marché du Lez de Montpellier accueille une trentaine d’enseignes. Dès son ouverture en juillet, il a dû faire face à une fréquentation inattendue, variant entre 3 000 et 5 000 clients/jour.

Marché du Lez
Marché du Lez

L’ouverture du Marché du Lez, le 10 juillet, au lendemain de l’autorisation des services de sécurité, n’est pas passée inaperçue dans le paysage de la restauration montpelliéraine. Depuis un an déjà, une offre de restauration s’était installée dans cette ancienne friche agricole de 3 ha située au bord du Lez, au sud de la ville, sur le chemin des plages. Plusieurs food trucks, des bars et des restaurants accueillaient le public dans une ambiance très festive. Mais le clou du projet, le Marché du Lez, un food court couvert de 2 500 m², vient de prendre place sur un emplacement autrefois occupé par des discothèques.

Des zones de restauration partagées.

Des zones de restauration partagées.

Au total, 8 bars, 16 restaurants et 10 commerces de bouche ont pris place dans cet espace conçu par Alexandre Teissier. À terme, trois restaurants avec rooftop et vue sur le Lez devraient s’installer au-dessus de la structure.

Frédéric Olivérès qui a installé deux enseignes, Bambino et Tonton Haricot, sert près de 200 pizzas chaque soir.

Frédéric Olivérès qui a installé deux enseignes, Bambino et Tonton Haricot, sert près de 200 pizzas chaque soir.

Dès l’ouverture, les organisateurs ont dû gérer une affluence qui dépassait leur prévision, avec une moyenne de 3 000 clients/jour et des pointes à près de 5 000 clients/jour selon certains restaurateurs. Il a fallu rapidement trouver des solutions pour gérer les problèmes de déchets et de stationnement liés à cette haute fréquentation. Dans la hâte, un parking de 800 places a été aménagé.

Le Comptoir Alaryk compte parmi les adresses du food court.

Le Comptoir Alaryk compte parmi les adresses du food court.

Les frères Pourcel en tête d’affiche

Comme en témoignent les immatriculations, la clientèle afflue de tout l’Hérault, mais aussi des départements voisins. L’offre est en effet large et variée. Elle va du terroir local aux cuisines étrangères, avec le plus souvent des opérateurs en vue dans la région, à l’instar du chef Jacques Pourcel, qui détenait autrefois trois étoiles Michelin dans son Jardin des Sens. Après avoir fermé cette adresse qu’il animait avec son frère Laurent à Montpellier en 2016, il prépare pour le mois de février 2020 l’ouverture d’un nouveau restaurant gastronomique et d’un hôtel Relais & Châteaux en plein centre historique, dans l’hôtel Richer de Belleval, l’ancien hôtel de ville de Montpellier. Les deux frères, qui détiennent encore quatre adresses en Asie, n’ont pas résisté à l’envie de s’installer au Marché du Lez pour y ouvrir Mamita, un concept de restauration rapide de qualité basé sur le BBQ, les ceviches et le guacamole. Ils disposent de trois stands de 15 m² et d’une terrasse de 80 places pour développer leur restaurant, qui apparaît comme le plus gros du marché. Ils connaissent bien les environs, pour avoir ouvert juste à côté une vaste brasserie contemporaine, Le Terminal, qui fonctionne depuis deux ans et demi sur la base d’un ticket moyen supérieur à 50 €. Cela ne les empêche pas de servir dans cet établissement une moyenne de 450 couverts/jour. Ces bons résultats ont poussé les jumeaux à tenter leur chance dans un créneau plus économique. Chez La Mamita, le ticket moyen n’excède pas 16 € et, avec 8 employés, le restaurant sert entre 300 et 400 clients/jour. Un résultat largement au-dessus des objectifs initiaux, comme c’est aussi le cas pour bon nombre d’opérateurs.

Jacques Pourcel, ici avec son chef, n’hésite pas à animer lui- même son restaurant Mamita.

Jacques Pourcel, ici avec son chef, n’hésite pas à animer lui- même son restaurant Mamita.

Jacques Pourcel, ici avec son chef, n’hésite pas à animer lui- même son restaurant Mamita.

Le bar de Pierre-Olivier Prouhèze

Parmi ces derniers, on note la présence du Lozérien Pierre-Olivier Prouhèze, fils d’un ancien restaurateur étoilé d’Aumont-Aubrac. Depuis une vingtaine d’années, cet entrepreneur de 42 ans a creusé son sillon à Montpellier en créant Prouhèze Saveurs, un restaurant revendu en 2015, et Prouhèze Traiteur.

Pierre-Olivier Prouhèze dans son bar.

Pierre-Olivier Prouhèze dans son bar.

Le restaurateur lozérien travaille actuellement sur une série de nouveaux projets. Le Baralez, où il propose des vins du Languedoc agrémentés de fromages et de charcuteries aveyronnais, est le premier à aboutir. De 20 h à 23 h 30 non-stop, il anime ce bar avec trois salariés et reconnaît que le succès de cette entreprise dépasse largement ses espérances. Il a déjà la tête tournée vers son prochain défi, l’ouverture de La table de la lyre, au nord de la ville. Cette brasserie de 100 places assises prendra place au pied d’un hôtel de 90 chambres détenu par un tiers. Une formule unique à 23 € y sera déclinée. À terme, Pierre-Olivier Prouhèze devrait ouvrir son propre marché. Associé à la famille Romagnoii, il entend en effet créer Les Halles du 610, dans le village de Jacou, au nord de Montpellier. Cet espace accueillerait une vingtaine de commerçants et artisans de bouche. De grands noms aveyronnais y sont pressentis.

Un concept narbonnais

Alexandre Teissier, concepteur du Marché du Lez, est allé chercher certains opérateurs jusqu’à Narbonne. Vedette du marché de cette ville avec Chez Bébelle, un concept de boucherie restaurant, Gilles Belzons vient de dupliquer son enseigne à Montpellier avec une boucherie et un bar à viande, associé pour l’occasion avec deux rugbymen professionnels.

L’équipe de Chez Bébelle autour de l’ancien rugbyman Michel Brunet.

L’équipe de Chez Bébelle autour de l’ancien rugbyman Michel Brunet.

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