L’esprit d’équipe à l’épreuve de la reprise

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L’affluence en terrasse depuis le 19 mai a de quoi rassurer ceux qui doutaient encore du dynamisme de la reprise. Déjà, certains peinent à faire face à cet afflux de clientèle, faute de bras… Car, comme nous le montrons dans ce numéro, beaucoup d’anciens employés du secteur manquent à l’appel. Lassés après des mois de chômage partiel, 110 000 salariés du secteur se seraient laissés séduire par d’autres aventures professionnelles. La secousse devrait être rude pour une profession qui peinait déjà à recruter avant la crise sanitaire, Elle se ressentira sans doute douloureusement dès le 30 juin, notamment dans les zones touristiques.

Paris et les grandes villes devraient absorber l’onde de choc à la rentrée de septembre. Des solutions digitales comme la plateforme HCR Emploi que vient de dévoiler l’Umih peuvent faciliter le recrutement, mais elles ne régleront pas le fond du problème : l’attractivité du métier. Même si d’importants progrès ont pu être réalisés ces dernières années sur le plan des rémunérations, des horaires ou de la couverture sociale, cette profession souffre toujours d’un retard, notamment en matière de management des équipes. Les restaurateurs nourrissent encore trop souvent une vision paternaliste de l’entreprise. Or, actuellement, on peut constater que beaucoup d’acteurs, étrangers au métier, s’installent aujourd’hui dans le secteur du CHR, animes par une vision beaucoup plus entrepreneuriale. S’ils présentent parfois certaines lacunes, dans l’exercice de la profession, en revanche, ils sont dotés d’un sens aigu du management et cet atout les aide à s’implanter durablement. Dans les années qui viennent, la différence ne se fera pas sur la meilleure recette ou le plus beau décor, mais sur la meilleure équipe. Il est temps d’y songer.

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