Lionel Lévy, l’homme fort de l’Intercontinental Hôtel Dieu
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Après être notamment passé chez Ducasse, Lionel Lévy est arrivé dans la cité phocéenne pour prendre les commandes du restaurant de l’Intercontinental, l’Alcyone, lors de son ouverture en 2013. Le chef étoilé compose aussi toute l’offre de restauration de l’hôtel.
À 48 ans, Lionel Lévy fait partie des valeurs sûres de la gastronomie marseillaise. Depuis 2013, il exerce dans un des lieux les plus emblématiques de Marseille, l’ancien Hôtel Dieu, transformé en Intercontinental, le plus important 5* de la ville (194 chambres). Il y dirige le restaurant gastronomique, l’Alcyone, mais aussi l’ensemble de la restauration de l’hôtel, à savoir la brasserie et les banquets. Pour assurer ce service, il mobilise habituellement 95 employés. Naturellement au début juillet, seulement 55 % du personnel avaient repris du service. L’hôtel 5*, largement dépendant de la fréquentation touristique étrangère, tourne au ralenti et l’Alcyone (35 place assises) ne devrait rouvrir ses portes qu’en septembre. Habitué à être en permanence sur la brèche, le chef considère avec regret la magnifique terrasse qui devrait être bondée en cette époque. Souvent cité parmi les chefs les plus créatifs de sa génération, Lionel Lévy est arrivé il y a vingt ans à Marseille. Il venait tout droit de l’écurie Ducasse où il avait passé plusieurs années, d’abord au Poincaré, à Paris, puis au Spoon comme sous-chef. Très jeune, il a voulu tenter sa chance. Saisissant une opportunité sur le Vieux-Port, il a ainsi créé Une Table au Sud.
Lionel Lévy règne sur l’ensemble de la restauration de l’hôtel. ©Yann Audic 05
D’origine toulousaine, il a trouvé à Marseille son port d’attache. Récompensé par une première étoile Michelin en 2004, il déménage à l’Intercontinental en 2013, lors de son ouverture. L’immeuble est détenu par AXA et l’établissement géré par IHG. Il reconnaît être toujours motivé par la course aux étoiles Michelin. Cela ne l’empêche pas de voir parfois son métier de façon très ludique en organisant dans l’hôtel des barbecues ou en réinterprétant la recette des kebabs. Devenu Marseillais dans l’âme, il confie : « Ce qui me plaît ici est de pouvoir allier la convivialité et les échanges dans une ambiance luxueuse. » Son influence ne s’arrête pas aux portes de l’Intercontinental. Depuis vingt ans, ce chef a fait école dans la cité phocéenne et il raconte que ce dont il est aujourd’hui le plus fier, c’est de constater que neuf de ses anciens disciples sont aujourd’hui aux commandes de belles adresses locales.