Restaurateurs : abasourdis, exaspérés, puis résignés

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Le 7 janvier, le Premier ministre a mis un terme aux illusions de ceux qui attendaient encore une réouverture des restaurants le 20 janvier. Depuis le 15 décembre, date où les exploitants des cinémas et salles de spectacle ont été priés de prolonger leur fermeture sine die, il ne fallait pas être grand clerc pour comprendre que les restaurateurs allaient encore devoir patienter avec toutes les difficultés que cela implique pour les intéressés.

A la mi-février, date évoquée pour un assouplissement dans le meilleur des cas, les professionnels auront connu six mois et demi de fermeture forcée en un an et durant cette période, les parenthèses, plombées par le protocole sanitaire, étaient loin d’être enchantées… Les restaurateurs sont passés par toutes les phases : abasourdissement, exaspération et enfin une certaine forme de résignation.

La menace des virus variants, plus contagieux, a de quoi en décourager beaucoup. Pire, la lenteur du rythme de vaccination adopté par la France est scandaleuse pour tous ceux qui attendent avec impatience une sortie de crise, mais surtout pour tous ceux qui périrent en raison de cet attentisme. Cet épisode a de quoi ébranler la confiance dans l’administration et le système de santé de notre pays, deux postes pourtant coûteux. Une fois ce constat réalisé, tous ceux qui refusaient cette fatalité en appelant à une réouverture sont de moins en moins nombreux. Les restaurateurs se résolvent peu à peu à s’installer dans cet assistanat qu’ils réprouvaient. Ils sont aujourd’hui bien conscients que leur survie dépend de la seule générosité de l’État.

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