Tour du monde

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Retrouvez le tour du monde d’Au Coeur du CHR dans le numéro de mars-avril.

Wendy's. Crédit : DR

Canada : congé de taxes

Au Canada, les commerces ont eu un « congé de taxes » pendant un mois, du 14 décembre 2024 au 15 février 2025. En suspendant le prélèvement des taxes TPS (produits et services) et TVH (vente harmonisée) sur certains achats, notamment la restauration, le gouvernement souhaitait stimuler la consommation. Résultat, bien que cette mesure ait permis aux entreprises d’attirer plus de clients, son impact global reste limité. Seules 5 % des PME canadiennes ont constaté une augmentation des ventes, un chiffre qui tombe à 3,5 % au Québec. Cependant, le secteur de la restauration semble avoir tiré son épingle du jeu, enregistrant une hausse des transactions de 7,6 % durant cette période. Forts de ces résultats, Restaurants Canada plaide pour une prolongation du congé fiscal, affirmant que cette initiative a bénéficié aux restaurateurs.

États-Unis : une année difficile

En 2024, le secteur américain de la restauration a connu une année compliquée. Elle a notamment été marquée par une baisse de la fréquentation due à l’inflation, entraînant des fermetures massives et une hausse des faillites. Des enseignes bien connues comme Wendy’s, Applebee’s, Denny’s, TGI Fridays, Red Lobster, Noodles & Co. et Bloomin’ Brands ont fermé des dizaines, voire des centaines de restaurants peu performants pour améliorer leur rentabilité. TGI Fridays et Red Lobster ont même dû déposer le bilan. En outre, la restauration traditionnelle a particulièrement souffert face à la montée des fast-casual comme Chipotle et Sweetgreen, attirant des consommateurs en quête de qualité et de rapidité. Malgré ces difficultés, certaines enseignes misent sur de nouvelles ouvertures et une restructuration de leur offre pour redynamiser leurs ventes.

Royaume-Uni : pizza à l’ananas

À Norwich, en Angleterre, le restaurateur Francis Woolf a choisi une approche singulière pour exprimer son opposition à la pizza hawaïenne. Dans son établissement, Lupa Pizza, cette recette, garnie d’ananas, figure bien au menu, mais avec un supplément exceptionnel de 100 livres (environ 120 €). Sur la plateforme de livraison Deliveroo, une note ironique accompagne l’offre : « Ouais, pour 100 livres, tu peux l’avoir. Commande aussi du champagne. Vas-y, espèce de monstre! ». Cette initiative s’inscrit dans un débat de longue date entre les amateurs de sucré salé et les défenseurs de la pizza napolitaine traditionnelle, en outre reconnue au patrimoine immatériel de l’Unesco. Sur Facebook, le restaurant a même évoqué, avec humour, l’idée d’attirer des partisans et opposants à cette recette, transformant ainsi la controverse en un argument marketing.

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