GHR et titres-restaurant : mise en garde contre leur dévoiement

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La possibilité de pouvoir payer ses courses avec ses titres-restaurant, l’annonce du géant de la distribution fait réagir le GHR.

Titres restaurant
Le GHR veut que le titre-restaurant retrouve son usage premier. Crédit : DR.

Suite à l’annonce de la chaîne de grande distribution Lidl acceptant les paiements en titres-restaurant, le Groupement des Hôtelleries & Restaurations de France (GHR) rappelle que cela ne correspond pas à l’objet principal des titres-restaurant et que leur utilisation en grandes et moyennes surfaces (GMS) n’est autorisée que temporairement, jusqu’au 31 décembre 2024. « L’annonce du géant de la distribution discount ne doit pas nous faire oublier que la dérogation temporaire mise en place en octobre 2022 avait pour objet de permettre aux détenteurs de titres-restaurant de faire face à la flambée des prix des produits alimentaires. Maintenant que l’inflation est redescendue sous la barre des 2%, les titres-restaurants doivent retrouver leur objet premier : permettre aux salariés qui ne disposent pas d’une cantine d’entreprise de prendre un repas », déclare Catherine Quérard, présidente du GHR.

Titres-restaurants ou titre-caddie, un débat qui perdure depuis plusieurs mois,, avec en ligne de mire la question de l’exonération : « Dévoyer l’usage du titre restaurant en en faisant un titre caddie, c’est prendre le risque de devoir payer des charges sociales et fiscales lors de leur acquisition. La Cour des Comptes ne manque pas de le rappeler régulièrement », ajoute-elle.

Selon l’organisation et la Commission Nationale des titres-restaurants, il serait question d’un chiffres d’affaire de plus d’un milliard d’euros pour les grandes surfaces de distribution tandis que le restaurateurs enregistreraient un manque à gagner de l’ordre de 500 millions d’euros. Autre sujet de préoccupation : la commission. Quel pourcentage paiera donc le géant de la grande distribution ? « Lorsque l’on connaît la marge de ce distributeur, inférieure au montant des commissions affichées par les émetteurs, on peut légitimement s’interroger sur les accords qui ont pu être passés et penser que cela se fait vraisemblablement au détriment des restaurateurs et des artisans », commente Romain Vidal, responsable du dossier au sein du GHR.

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