Cinq propositions du GHR face à la pénurie de main-d’œuvre

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Suite à l’enquête Pôle Emploi sur les besoins de main-d’œuvre, le Groupement des Hôtelleries & Restaurations de France (GHR) publie cinq propositions pour répondre au problème structurel de recrutement.

Le GHR écrit aux parlementaires pour exprimer leur soutient au projet de loi immigration. Crédit : unsplash.
La main-d'œuvre manque dans les métiers du CHR. Crédit : Unsplash.

Le constat est net pour le secteur de l’hôtellerie-restauration en France. Pour l’année 2023, ce sont près de 400.000 projets de recrutement qui sont dans les plans, dont la moitié comme emplois saisonniers. C’est 30.000 de plus qu’en 2022 et 75.000 par rapport à 2019. Publié dans une étude menée par Pôle Emploi, c’est le métier de serveur qui trône parmi les emplois les plus recherchés pour cette année (les apprentis et employés polyvalents de cuisine sont 3e, les cuisiniers 10e). Pour faire face à cette conjoncture néfaste pour l’économie des CHR, le GHR émet une série de cinq propositions, indispensables pour son président Didier Chenet : « Ces mesures sont urgentes. L’an passé, lors de la saison estivale, 59% des professionnels du secteur de l’hôtellerie restauration avaient dû freiner leur activité faute de personnel. »

Tout d’abord, le syndicat met en avant l’importance de développer, sous tutelle de la branche CHR, les dispositifs des POEC/POEI (Préparations Opérationnelles à l’Emploi Collectives ou Individuelles) à destination des chômeurs de longue durée. Il propose ainsi d’ « ouvrir ces dispositifs à d’autres publics, comme les étudiants et tous ceux qui veulent faire une saison, en adaptant la durée de ces formations aux profils des candidats et aux besoins des entreprises et en allouant à la branche un budget significatif afin de multiplier les formations et insertions ». Le GHR propose ensuite de faciliter le recrutement des travailleurs étrangers en faisant inscrire les métiers du CHR dans la liste des métiers en tension.

De plus, le GHR plaide pour inciter les entreprises à mettre à disposition des saisonniers des logements, en étendant au secteur de l’hôtellerie restauration les mesures fiscales appliquées dans le gardiennage ou la sécurité. Plus en profondeur, le GHR porte un projet déjà testé en Corse : le CDI des 4 saisons. Cette mesure permettrait d’occuper sur un même territoire des salariés dans des établissements saisonniers au moyen d’une prise en charge partielle par Pôle emploi des salaires pour les périodes d’inactivité, de formations ou de congés. Enfin, le GHR propose un recours encadré aux auto-entrepreneurs, de plus en plus nombreux sur le marché du travail.

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