Clermont-Ferrand, le coeur d’une destination attractive

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C’est une ville qui symbolise à elle seule presque tout un territoire. Installé au pied de la Chaîne des Puys, Clermont-Ferrand, chef-lieu du département du Puy-de-Dôme, offre plusieurs activités touristiques. En association avec le Massif central, la commune auvergnate est également candidate pour devenir la Capitale européenne de la Culture en 2028.

Place de Jaude à Clermont-Ferrand
France, Puy-de-Dôme (63), Clermont-Ferrand, place de Jaude

La capitale historique de l’Auvergne n’a pas toujours été une et indivisible. En effet, Clermont-Ferrand est le fruit d’une union datant de 1630. Avant l’édit de Troyes, la ville (actuel chef-lieu du département du Puy-de-Dôme) était alors deux entités distinctes. Clermont étant la ville des évêques, tandis que Montferrand celle des comtes d’Auvergne. Les deux anciennes cités, malgré des tracés historiques encore persistants, sont regroupées et composent aujourd’hui une seule métropole de 147 000 habitants. Celle-ci s’avère une destination touristique de plus en plus attractive. Clermont-Ferrand a notamment été pré-sélectionné, en mars dernier (avec Bourges, Montpellier et Rouen) pour devenir la « Capitale européenne de la Culture » en 2028.

Au-delà de cette dimension culturelle, la ville est située au pied d’un site naturel exceptionnel : la chaîne des Puys – faille de Limagne. Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis juillet 2018, cet ensemble vallonné est composé d’un chapelet « de 80 volcans répartis sur 45 km », offrant « un nombre incalculable de chemins de randonnée pour tous les niveaux », précise l’office de tourisme métropolitain. Ce site incontournable du Massif central accueille notamment le mythique Puy de Dôme (donnant son nom au département), aujourd’hui labellisé Grand site de France. Ce dernier est accessible facilement en navette depuis Clermont-Ferrand, et se gravit ensuite à pied ou à bord d’un train électrique à crémaillère, le Panoramique des Dômes. Le sommet du Puy-de-Dôme – culminant à 1 465 mètres – offre une vue sur les vestiges d’un temple gallo-romain dédié à Mercure, tout comme sur l’envol des nombreux parapentistes.

Terre de volcans

Le Puy-de-Dôme est aujourd’hui « le deuxième site à recevoir le plus de monde sur le territoire après Volvic », ajoute Émilie Bourdut, attachée de presse de la Maison du tourisme Clermont Auvergne. Autour de la métropole de Clermont-Ferrand (regroupant 21 communes), le volet nature semble un parfait complément avec les découvertes urbaines et architecturales de la ville. Outre le parc naturel régional des Volcans d’Auvergne, dont fait partie la chaîne des Puys, le Puy-de-Dôme accueille également (avec la Loire et la Haute-Loire) une portion du parc naturel régional Livradois-Forez. Autre site immanquable du département, Vulcania est lui un parc à thème unique en Europe.

Situé à seulement 15 km au nord-ouest de Clermont-Ferrand, il est dédié au phonomènes naturels, à la terre dans l’espace et bien-sûr au volcanisme. Mais Vulcania a ouvert également cette année le plus grand planétarium de France. Lors d’un déplacement dans ce parc, il est possible de découvrir – juste face – le Volcan de Lemptégy, transformé en carrière après la Seconde Guerre mondiale. Paradis des scientifiques, celui-ci accueille depuis quelques mois 15 lodges installés sur les pentes de volcan, offrant ainsi la possibilité de s’immerger, dès le réveil, dans un paysage rare.

Mais la créativité humaine n’est pas en reste dans l’histoire du territoire puydômois. « Entre Clermont et Montferrand, il y a l’entre-deux villes, la place des Carmes, où se trouve le siège de Michelin, qui fait un peu le lien à Clermont-Ferrand. Si une partie de sa production est délocalisée, Michelin est l’une des rares entreprises du CAC 40 à être resté en province », note Émilie Bourdut. En effet, Michelin représente un héritage fort pour la majorité des Clermontois. Et à plusieurs niveaux : économique, social, sportif, mais aussi culturel. Depuis 2009, L’Aventure Michelin (voir encadré) retrace l’impact de ce géant industriel dans le Puy-de-Dôme, en France et dans le monde.

Thermalisme à Royat-Chamalères

Chaque année, beaucoup de curistes viennent profiter des bienfaits de l’eau minérale et des différents soins proposés dans les spas, les thermes et autres établissements hôteliers de la station de Royat-Chamalières, implantée en proche banlieue de Clermont-Ferrand. « Construite à partir de 1850, la cité possède un patrimoine remarquable reflétant l’âge d’or du thermalisme : thermes, casinos, anciens palaces et villas. Grâce au nouveau gestionnaire Valvital, la sation va se transformer au cours de ces prochaines années. Sur 13 300 m2, l’espace thermal sera totalement repensé », informe l’office de Tourisme Clermont Auvergne.

Si cette station thermale – dont la vocation actuelle a été relancée dès 1844, lors de la découverte de la Grande source – sera repensée dans un avenir proche, elle s’articule déjà comme un havre de relaxation et de bien-être. Notamment à travers les soins proposés par deux espaces dédiés : les thermes de Royat, où sont réalisées des cures de balnéothérapie à l’eau thermale, et le centre Royatonic Bains & Spa. « Interprétation plus contemporaine des thermes, Royatonic évoque également la tradition des baignades en extérieur chères à Budapest. On passe ici de lagunes intérieures sous la coupole en bassins en plein air », précise Clermont Auvergne Tourisme.

Redécouvrir Blaise Pascal

Philosophe, homme de foi, mathématicien, physicien, écrivain… Blaise Pascale, né à Clermont en 1623, est une figure intellectuelle française inévitable. À l’occasion du 400ème anniversaire de sa naissance, le Musée d’art Roger-Quilliot lui consacre – depuis le 15 juin – une exposition : Les mystères de Pascal. Jusqu’au 15 octobre, il sera ainsi possible de découvrir les liens entre Blaise Pascal et sa ville natale, à travers des vestiges, des monuments et d’autres objets de collection. « Les Clermontois connaissent bien Blaise Pascal, mais sans avoir tous les éléments », estime Émilie Bourdut, à l’office de tourisme. Une des raisons pour laquelle l’exposition souhaite avant tout rendre accessible les travaux de la vie du génie à tous les publics, « en privilégiant une approche sensible des textes, des expériences scientifiques et sa postérité dans l’histoire de l’art. »

Alors que la prochaine Fête de la science aura pour thème Blaise Pacal (du 7 au 17 octobre), les différentes célébrations de la naissance du penseur – entreprises depuis quelques mois – s’inscrivent dans le cadre de la candidature « Clermont-Ferrand Massif central 2028, Capitale européenne de la culture ». Attendu avec impatience dans le bassin clermentois, le verdict de la ville lauréate sera dévoilé en fin d’année 2023.

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