Adrien Castagné veut faire revivre le vignoble de Martel

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Adrien Castagné, propriétaire du restaurant le Petit Moulin à Martel, renoue avec la tradition : à 28 ans, ce fils d’agriculteur, lui-même associé sur la ferme familiale, vient d’ajouter aux 40 hectares de noyers qu’il exploite avec son frère 3 hectares de vignes.

Adrien Castagné
Adrien Castagné dans son vignoble. Crédit L'Auvergnat de Paris.

Le phylloxéra et l’agriculture raisonnée avaient depuis longtemps eu raison des dernières vignes du causse martelais. Adrien Castagné, propriétaire du restaurant le Petit Moulin à Martel, renoue avec la tradition : à 28 ans, ce fils d’agriculteur, lui-même associé sur la ferme familiale, vient d’ajouter aux 40 hectares de noyers qu’il exploite avec son frère 3 hectares de vignes. Un vignoble planté l’année dernière, déjà vigoureux malgré les dégâts occasionnés par le gel au printemps. Six cépages sont à l’essai, trois rouges et trois blancs : malbec, syrah, pinot noir, chardonnay, chenin et roussin. « C’est le pinot noir qui a le mieux résisté, note-t-il. Ici, nous sommes à la même altitude et nous bénéficions des mêmes conditions d’ensoleillement et de pluviométrie qu’en Bourgogne. Ce cépage est peut-être la bonne piste. » La première cuvée est prévue l’année prochaine et portera la mention Agriculture biologique. « Tout sera vinifié séparément, avec des levures indigènes. Je ne suis pas un extrémiste des vins naturels, qui me procurent souvent beaucoup d’émotion, mais j’essaie d’être au plus près du terroir, sans vraiment savoir ce que cela va bien pouvoir donner et c’est cela qui est excitant ! » Formé à Bordeaux, Adrien Castagné se voit comme le premier de la nouvelle génération de vignerons du causse de Martel. En 2006, la coopérative des Vignerons de Rocamadour avait déjà montré l’exemple, en relançant une production confidentielle, avec un certain succès.

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