Un petit millésime pour les crus bourgeois 2017

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Olivier Cuvelier, président de l’Alliance des crus bourgeois du Médoc, vient de présenter une sélection de 226 vins autorisés à arborer cette mention sur le millésime. Les domaines postulant à cette distinction étaient moins nombreux qu’à l’accoutumée en raison des intempéries, notamment du gel, qui a endommagé le vignoble cette année-là. En dépit de ce déficit quantitatif, la qualité était globalement au rendez-vous. Pour ces raisons, le millésime 2017 ne concerne que 19 millions de bouteilles contre 33 millions et 270 domaines classés en 2016. Il faut tout de même rappeler que cette dénomination représente le quart de la surface viticole du Médoc et un tiers de la production. Ce classement en peau de chagrin est le dernier du genre. Non seulement les millésimes attendus dans les années qui viennent devraient être plus fournis, mais en 2020, le mode de sélection va changer. Depuis 2008, en eff et, un contentieux juridique a poussé l’Alliance à revenir à un classement annuel statuant sur chaque millésime et abolissant les anciennes hiérarchies : cru bourgeois, cru bourgeois supérieur et cru bourgeois exceptionnel. Ce nivellement par le bas n’était pas du goût des grands noms de la région. Certains se sont détournés et Olivier Cuvelier reconnaît que l’Alliance « souhaite désormais revenir à un vrai classement de châteaux et non à un classement de millésimes. Une hiérarchisation clarifie les choses ». En 2017, les pouvoirs publics ont avalisé la procédure de sélection permettant un retour à un classement quinquennal des vins dans les trois catégories. Ce classement contrôlé par un organisme certificateur concernera les millésimes de 2018 à 2022. Cinq années ont été nécessaires pour avaliser le nouveau mode de sélection.

crus-bourgeois.com

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