Retrouvez l’édito de l’Auvergnat de Paris du jeudi 22 août 2024 sur la décentralisation réussie de la ville de Vichy, située dans l’Allier.
En parcourant la rue du Parc, à Vichy, on se prend à rêver devant les façades des anciens hôtels de luxe, aujourd’hui convertis en appartements. Seul encore en activité, l’Aletti Palace survit. On l’imagine à l’époque de sa splendeur, avant-guerre, quand les grandes personnalités se croisaient dans le hall. Car avant d’être la capitale de la France, il ne faut pas oublier que Vichy était l’endroit où il faut être, le lieu où le gotha élisait domicile durant ses périodes de villégiature. On venait certes prendre les eaux, mais sans oublier de fréquenter les bonnes tables, les tapis de jeu et l’hippodrome.
La guerre et surtout la fin de l’âge d’or des cures ont entamé le déclin de cette sous-préfecture qui, malgré sa splendeur architecturale, était devenue un bourg ennuyeux. Le tourisme moderne et les lieux de santé ne font plus bon ménage. Curieusement, c’est un médecin, Claude Malhuret qui a relancé la vocation touristique de la ville. Non seulement, il a inscrit cette destination dans une démarche Unesco, mais de surcroît avec son successeur, Frédéric Aguilera, il a repris en main le Parc des sources, la vitrine de la ville, jusque-là propriété de l’État.
Ce travail de longue haleine, associé à un plan de développement touristique, astucieux, a remis en lumière la destination. Les investissements importants abondent de toutes parts, et dans deux ans, la belle endormie sera méconnaissable et préfigurera l’émergence d’une nouvelle forme de tourisme, à la fois urbain, sportif et culturel.
