Retrouvez l’édito de l’édition du jeudi 19 décembre de l’Auvergnat de Paris, par Jérémy Denoyer.
Au-delà du contexte actuel plombant l’activité commerciale, et notamment celle des restaurants, l’instauration du télétravail a modifié les habitudes de nombreux salariés à l’heure du déjeuner. Pour répondre à cet état de fait, qui s’est imposé dans beaucoup d’entreprises depuis la crise du coronavirus, les restaurateurs doivent s’adapter de manière structurelle. Et cela en fonction de la taille de leur établissement, leur positionnement culinaire (grande brasserie, bistrot traditionnel, gastronomie…) et de leur emplacement.
Les professionnels du CHR implantés dans le quartier de La Défense (Hauts-de-Seine) sont particulièrement touchés par la désertion des clients lors de la pause méridienne. Et pour cause, les tours de ce quartier d’affaires ne cessent de se vider : plus de 14 % des bureaux sont aujourd’hui vacants. Ce chiffre s’élève même à 19 % des surfaces si on intègre les mètres carrés en travaux, révélait le mois dernier France Télévisions.
À Paris, ce chiffre est bien plus bas (4 %) mais les restaurateurs ont néanmoins l’obligation d’être attractifs. « Nous vivons dans un marché ultra-concurrentiel. Si on veut attirer du monde, il faut s’adapter en permanence et apporter de la variété, de la nouveauté et des prix », estime Julien Valentin, gérant de la brasserie Le Musset (Paris 1er), préférant pour sa part « voir augmenter le ticket moyen que le volume de clientèle ». En effet, si les formules et les plats du jour à bas prix sont souvent une solution, la reconquête du service du déjeuner est plurielle et passe également par la qualité.