À Chénérailles (23), Pierre Rullière est le chef du Coq d’Or. C’est l’un des deux seuls restaurants du département à posséder un Bib gourmand.
Dans ce restaurant situé dans le village de Chénérailles, Pierre Rullière et son épouse, Christine, proposent une cuisine qu’ils caractérisent eux-mêmes comme étant «un mélange de tradition et d’originalité». Auvergnat d’origine, le couple s’installe en Creuse en 1991 et désormais Le Coq d’Or est «l’une des meilleures tables du département», déclare Christophe Ruby, un habitué, avant d’ajouter: «Sa cuisine est aussi délicate que généreuse.» Le guide rouge non plus ne tarit pas d’éloges à l’égard de l’établissement : «Dans l’assiette ? Une cuisine fine et maîtrisée, alliant saveurs du terroir et créativité.» De fait, Pierre Rullière semble aujourd’hui ne plus compter ses titres : Toque blanche du Limousin, maître restaurateur, une distinction au Gault & Millau… et un Bib Gourmand au Guide Michelin. Cette dernière reconnaissance, Le Coq d’Or est d’ailleurs l’un des deux seuls restaurants creusois à la détenir, avec Nougier à Fursac. «Les odeurs, les bruits de casserole dans la cuisine, cela a bercé mon enfance», lance alors Pierre Rullière.
En effet, ce dernier, fils de charcutier et cousin germain de Bernard Loiseau, a rapidement compris que les saveurs allaient rythmer sa vie. «Mais différemment que pour mon père, qui travaillait en charcuterie, confie le restaurateur. Je me souviens encore des longues journées qu’il passait au sous-sol, sans croiser personne et sans même voir la lumière du jour. Moi, je ne voulais pas de ça.» En effet, Pierre Rullière aime échanger, apprendre, former. Mais regrette l’époque où il y avait deux chefs à Chénérailles: «Il n’y avait aucune concurrence, nous nous complétions», précise-t-il. Ainsi, depuis son ouverture, Le Coq d’Or a eu à cœur de «mettre à l’honneur les produits qui font la beauté de la région», affirme le chef. Et en effet, sur la carte de Pierre Rullière, les producteurs locaux tiennent une place de choix. Tout comme le respect de la saisonnalité, qui n’a de cesse de rythmer sa cuisine. Cet été, les clients de passage dans l’établissement pourront apprécier la canette de la ferme de Kévin Pigné, située à quelques kilomètres du restaurant, l’agneau de Gaëtan Thonnet – lui aussi élevé à proximité –, mais également le safran creusois de Christelle et Thierry Lagorsse, ou encore, côté dessert, la tarte aux myrtilles du Trimoulet, un petite production située à Boussac-Bourg.
