Livraison en hausse, le Bastion dans la tourmente… Les repères de la semaine

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La VAE et la livraison croissent malgré l’inflation, le restaurant Bastion en Irlande fait polémique. Retrouvez tous les repères de la semaine, avec l’Auvergnat de Paris.

Illustration VAE

La livraison et la VAE sont en croissance malgré l’inflation. En effet, selon une étude de Deliverect, les consommateurs effectuent davantage de commandes en livraison et en vente à emporter aujourd’hui qu’avant la récente période d’inflation mondiale. Celle-ci met en évidence que 57% des 7 000 clients interrogés achètent jusqu’à trois plats à emporter par semaine, contre 49% il y a encore quelques mois. Rien qu’en France, ce sont 73% des sondés qui prennent jusqu’à trois plats à emporter ou en livraison par semaine, contre 66% avant l’inflation. L’étude révèle que les consommateurs rognent sur d’autres dépenses, telles que l’achat de vêtements (44 %), les sorties au restaurant (47 %) et les voyages (43 %).

Les défaillances d’entreprises connaissent un bond au 3e trimestre 2022, d’après les données du groupe Altares. Avec 8 950 procédures collectives ouvertes entre le 1er juillet et le 30 septembre, le niveau des défaillances augmente de 69 % comparé à l’été 2021, « un taux jamais observé depuis 25ans ». Dans la restauration commerciale, le nombre de défauts approche les seuils de 2019 (+ 150% ; 998) et la hausse dépasse même 200 % en restauration rapide (+ 209% ; 417). En restauration assise, ces chiffres s’accroissent (+ 124% ; 546), comme pour les débits de boissons (+134% ; 180). Les activités B2C (commerce de détail, services à la personne) sont toujours durement fragilisées.

La hausse du coût des matières premières inquiète Brasseurs de France, syndicat professionnel de la brasserie française. En effet, les brasseurs français font face à des coûts de production en croissance continue depuis de longs mois. L’augmentation du prix des matières premières, des emballages, de l’énergie ou encore des transports a un impact sur « tous les maillons de la filière : les malteurs mais également les verriers » et « au final les brasseurs », déclare le syndicat. Il demande ainsi aux pouvoirs publics « de mettre en œuvre au plus vite des actions pour préserver et soutenir [leur] activité, en prenant en compte les particularités et les enjeux de la filière agroalimentaire ».

En baisse

Le restaurant étoilé Bastion, à Kinsale en Irlande, est dans la tourmente. Pour se prémunir des « no shows », cet établissement a pris la décision de débiter une somme d’argent à ses clients qui annulent à la dernière minute ou qui n’honorent pas leur réservation. Il semblerait pourtant que le Bastion ait manqué de discernement au sujet d’un couple ayant annulé 30 minutes avant l’heure prévue. Les deux clients ont en effet été contraints de transporter, en urgence, leur enfant à l’hôpital. Mais ce couple a tout de même été débité de 250 €, prélevés le soir-même par le restaurant sur le compte en banque qui a servi à faire la réservation. Bastion explique qu’il applique la même règle à tous sans discernement…

Lu dans la presse

Food’Lab lève 6 M€ et s’associe à des grands chefs. L’incubateur de dark kitchens Food’Lab – impliqué aussi dans le développement de food courts – vient d’officialiser une importante levée de fonds. Celle-ci est destinée « à sécuriser ses développements, mais aussi à rassurer le monde politique comme économique local, avec la présence du fonds spécialisé FoodEssence, porté par de grands noms de la gastronomie », nous informe La Tribune datée du 12 octobre. La jeune pousse lyonnaise, créée en 2019 par trois associés issus des métiers de bouche, a réussi à lever 6M€ auprès de plusieurs sociétés d’investissement comme UI investissement et donc FoodEssence, dont fait partie le chef étoilé Thierry Marx.

Food’Lab souhaite poursuivre l’extension de ses cuisines fantômes en France, avec l’objectif de déployer 100 cuisines clés en main d’ici à 2023. Le Lyonnais compte devenir le premier acteur français de ce secteur pensé pour la livrai-son, tout « en mariant le principe des food courts à celui de la restauration rapide sur place », précise le site d’information économique.

Insolite

Le pastis breton fait recette. Qui l’eût cru, le petit jaune est aussi fabriqué en Bretagne. Et ça marche ! La maison Jouffe, implantée dans les Côtes-d’Armor et spécialisée depuis 20 ans dans d’autres spiritueux (cognac et calva-dos), produit également du pastis. Et c’est avec son Brazanis, créé en 2019, que l’enseigne bretonne fait désormais recette. Produit avec une eau 100 % d’origine bretonne dans sa distillerie de Dinan, ce « bratis » (contraction de breton et pastis) connaît un succès étonnant. Il représente déjà « la moitié du chiffre d’affaires de l’établissement », précise Tf1 Info.fr, qui a consacré, le 17 octobre, un sujet sur cet apéritif. À l’instar de Pernod Ricard, l’objectif de Jouffe est maintenant de se développer à l’étranger. Mais le fondateur de la maison, Laurent Jouffe, garde la tête sur les épaules : « On n’enlève pas aux Marseillais que ce sont eux qui ont inventé le pastis. »

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