En mettant à l’honneur des céréales et racines locales, comme la chicorée et le sarrasin, BiBO propose des boissons chaudes éco-responsables, à la palette aromatique aussi riche que complexe.

BiBO qui emprunte la racine latine de « boire », a vu le jour en novembre 2022, avec une promesse forte : redonner ses lettres de noblesse aux céréales et racines issues de notre terroir français, tout en promouvant la consommation de boissons chaudes responsables. Chicorée, orge, épeautre et sarrasin sont ainsi soigneusement sélectionnés pour leurs qualités gustatives et olfactives, promesse d’infusions aux arômes riches et complexes. Une condition sine qua non pour parvenir à conquérir les cœurs des plus rétifs aux boissons chaudes estampillées « sans caféine ». Cette idée florissante, et pour le moins très tendance – puisque même l’enseigne Palais des Thés s’y est mise -, on la doit à Benjamin Bienert, un Limousin d’origine, passionné par l’environnement et les produits du terroir. « J’ai grandi dans un environnement rural. L’agriculture et la cuisine étaient au cœur de la vie quotidienne », déclare le fondateur de BiBO.
Ses grands-parents agriculteurs et son père, ouvrier dans l’industrie alimentaire, nourrissent en lui une conscience aiguë des enjeux agricoles et alimentaires. Ainsi, après des études en droit et en sciences de l’environnement à l’Imperial College de Londres, Benjamin Bienert décide de se spécialiser dans l’impact environnemental des produits alimentaires, avec une attention particulière portée à la filière café, « souvent associée à des pratiques agricoles dévastatrices », précise le jeune homme. Durant une période, il en consomme lui-même beaucoup « et pas toujours de bonne facture ».
Élargir le champs des possibles
Lorsqu’il lance BiBO, son objectif principal est la valorisation des matières premières locales. Pour l’heure, sa marque compte seulement trois références : L’Original, un savant mélange de tous les produits qu’il torréfie ; La Chicorée, issue des racines de la fleur ; et Le Sarrasin, inspirée des traditions japonaises de sobacha. Mais Benjamin Bienert l’assure, cela ne fait que commencer : « J’ai fait beaucoup de tests et en réalité on peut faire infuser énormément de produits, comme des lentilles par exemple ». Par ailleurs, le fondateur de BiBO entend également élargir sa gamme avec de nouveaux formats d’infusions, comme des extraits liquides ou des infusettes, permettant une plus grande variété d’utilisations. « J’ai également pour projet de proposer des formats unidose, afin de simplifier les produits en restauration ou à la maison », déclare ce dernier.
Aujourd’hui, ses références sont présentes dans certains magasins bio et épiceries fines. Mais BiBO noue également des partenariats avec des restaurants, des cafés ou encore des chefs souhaitant intégrer ces produits uniques à leurs recettes. « Que ce soit lié à des raisons de santé ou à une prise de conscience écologique, de nombreuses personnes demandent aux établissements des alternatives au café », assure l’artisan torréfacteur. Et il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. À terme, Benjamin Bienert espère même ouvrir son propre coffee shop, afin de proposer à ses clients un large éventail de produits à infuser, « comme des bourgeons de sapin ou des fruits rouges », issus de filiales françaises et toujours sans caféine.