Café Loutsa : torréfaction urbaine
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Loutsa propose depuis cinq ans des cafés de spécialité sélectionnés avec soin. En véritable artisan, le couple lyonnais à l’origine de la marque, veut replacer la torréfaction au cœur des villes.
Tout commence en 2018. À leur retour d’une longue expatriation aux États-Unis, Caroline et Guillaume Langloy décident de se lancer dans la torréfaction. « Nous avions envie de faire plaisir avec de bons cafés du monde », explique d’emblée Guillaume Langloy, ancien de chez Nestlé. C’est à Loutsa, une plage grecque qui donnera le nom à la marque, que le couple choisit de se dédier aux cafés, notamment « de spécialité ». Reconnus pour leur haute qualité, ces torréfacteurs ont la particularité d’avoir obtenu un minimum de 80/100 sur l’échelle de notation de la SCA (Specialty Coffee Association).
Les débuts à Lyon
Plus tard, alors qu’ils sont peu nombreux sur ce marché, ils ouvrent leur première boutique dans le 7e arrondissement de Lyon. Leur ambition : porter une attention particulière à toutes les étapes d’élaboration et proposer la meilleure expérience de dégustation possible. Dès le début, ils sélectionnent eux-mêmes les producteurs partenaires, puis assurent la torréfaction sur place, en plein centre-ville. « Notre torréfaction est légère, pour ne pas brûler les grains et garder tous les arômes, détaille Caroline Langloy. Nous voulons faire redécouvrir un produit que les gens croient trop bien connaître, beaucoup en boivent par habitude et non par goût. » Loutsa s’est même fixé un objectif de démocratisation. « En plus de faire plaisir aux amateurs avertis, notre volonté est de convaincre ceux qui pensaient ne pas aimer ça », ajoute-t-elle.
« Nous avions envie de faire plaisir avec de bons cafés du monde.»
Pour cela, l’enseigne joue notamment sur une diversité de profils aromatiques, mis en valeur grâce à un code couleur. Tels de grands vins, les cafés sont décrits par leurs notes (chocolat, fruits rouges, agrumes, cannelle…). En outre, alors que les jeunes ont tendance à consommer moins de café que les générations précédentes – ou commencent à en boire plus tard – Loutsa tente de les séduire également. Elle a, par exemple, lancé une cold brew en canette (infusion longue et à froid). Il s’agit d’une boisson naturellement énergisante, sans sucre ni additifs, fabriquée à partir des grains Loutsa.
Du café pour les professionnels
Loutsa s’adresse aussi aux CHR, qui représentent désormais 40 % de son chiffre d’affaires. Pour assurer la cadence, une usine urbaine a vu le jour cette année dans la presqu’île lyonnaise. Dans un espace de 160 m2, où trône un torréfacteur de 60 kg, Loutsa peut ainsi gérer davantage de volume, la condition nécessaire pour fournir les professionnels.
En cinq ans, le réseau de boutiques s’est également étendu, avec cinq à Lyon et six à Paris. Dans chacune d’entre elles se trouve un torréfacteur. Il est possible d’y acheter son café en grains ou moulu, et de déguster sur place des boissons préparées par les baristas. « C’est un peu le retour du torréfacteur de quartier, comme cela se faisait avant », souligne Guillaume Langloy. La plus récente, ouverte en octobre dernier au cœur du passage Jouffroy dans le 9e arrondissement de la capitale, propose également des ateliers de caféologie, de latte art ou de découverte du grain. L’espresso n’y est d’ailleurs pas plus cher qu’ailleurs, avec un tarif de 2 €. Une façon de donner envie à tout le monde de découvrir les cafés de spécialité.
