Metro organise une nouvelle opération Big Bang Origine France
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Avec l’opération « Big Bang Origine France », le grossiste Metro célèbre la Charte Origine France, signée en 2020 avec 10 fédérations de la filière agroalimentaire. L’enjeu n’est autre que la mise en avant des produits issus de l’Hexagone, pour que l’objectif de souveraineté alimentaire ne reste pas lettre morte.
Branle-bas de combat chez Metro. Le grossiste organise aujourd’hui son « Big Bang Origine France ». Une opération destinée à célébrer la signature de la Charte Origine France, opérée en 2020 avec, à l’époque, 10 fédérations de la filière agricole et alimentaire ; document qui compte aujourd’hui 12 signataires. Il s’agit d’une « mobilisation nationale dans nos 99 halles », indique Pascal Peltier, directeur général de Metro France. Une façon de montrer la manière dont le distributeur a choisi de mettre en avant les produits tricolores sur les étals de ses différents points de vente. Une place de plus en plus importante leur est en effet accordée.
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La preuve en chiffres. Côté boucherie, alors que la viande française représente seulement 20% de la viande servie en restauration commerciale, elle atteint plus de 60% dans les rayons de Metro. Aussi, la présence de la viande française chez Metro a progressé de 2,33 points entre 2023 et 2024. De la même manière, 70,41% du poulet présent chez le grossiste est d’origine France, contre 55% dans la restauration commerciale.
L’urgence de la souveraineté alimentaire
S’agissant des légumes, la moitié présente sur ce dernier circuit est importée, tandis que 63% de ceux vendus chez Metro sont issus de l’Hexagone, en hausse de 2,3 points en un an. « Un engagement suivi annuellement grâce à un audit indépendant », comme le précise le directeur général de Metro, qui ne manque pas de communiquer chaque année sur ces données chiffrées.
« Notre choix est clair : agir de l’amont à l’aval pour que la restauration hors domicile devienne un soutien de la souveraineté alimentaire », martèle-t-il. Une stratégie qui repose sur « une urgence sociale, économique, environnementale et culturelle, avec notamment une juste rémunération des acteurs de la filière », poursuit-il. Et d’avancer trois enjeux qu’il estime majeurs : la confiance des consommateurs, avec des produits traçables et de qualité ; la confiance des restaurateurs par « l’excellence des filières » ; la confiance des agriculteurs et transformateurs, pour « croire en l’avenir de leur filière ».
De plus, la Charte Origine France concrétise « un engagement collectif fort en faveur de la défense de la souveraineté alimentaire française », défend Pascal Peltier. Un sens du collectif illustré par la présence, dans la halle Metro de Bercy, à Paris, de représentants de l’Umih, de la Fédération des entreprises et entrepreneurs de France (FEEF), de la Fédération nationale bovine (FNB), de l’Association nationale des industries alimentaires (ANIA) ou encore de La Coopération Agricole.
La multiplication des initiatives pro Origine France
« Les attentes des consommateurs portent sur l’origine des produits, leur saisonnalité et la responsabilité sociétale et environnementale. La part des produits d’origine France dans le hors domicile progresse. Ce n’est plus seulement un enjeu de qualité, cela traduit un acte de responsabilité, qui permet par exemple la préservation d’emplois locaux », déclare à cette occasion Éric Abihssira, vice-président confédéral de l’Umih.
Enfin, l’objectif du grossiste est de poursuivre sa bonne lancée, en « franchi[ssant] de nouvelles étapes avec des initiatives concrètes ». Au titre desquelles, la communauté « J’aime cuisiner français », lancée en avril 2024 et qui rassemble 1.000 restaurateurs, et un partenariat avec l’Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes (InterBev), permettant « la montée en compétence des équipes Metro pour les produits bovins ». Mais également le lancement d’ateliers avec des signataires de la charte afin de « proposer les solutions de demain pour l’approvisionnement français », conclut Pascal Peltier.