Retrouvez l’édito d’Alice Mariette, publié dans La revue des comptoirs de décembre, sur les défis de la restauration.
Chaque jour, pas moins de 23 établissements mettent la clé sous la porte. Quand un restaurant ouvre, cinq ferment. Avec ces chiffres aussi tristes qu’alarmants, Thierry Marx plante le décor. Le chef multicasquette, et actuel président de l’Umih, le répète dans nos pages : les défis sont nombreux pour la profession. Ils sont économiques, sociaux, technologiques et environnementaux. Il faut dire que les crises se succèdent et se ressemblent. Elles sont sanitaires, climatiques, géopolitiques… Toutes impactent directement la survie d’un secteur qui, rappelons-le, représente 7% du PIB français. Entre la pénurie de main-d’œuvre devenue presque structurelle et l’explosion des coûts des matières premières et de l’énergie, les gérants des CHR ont de quoi s’inquiéter.
Mais malgré ces obstacles, la restauration continue de se réinventer avec une résilience exemplaire. Des chefs réinterprètent les modèles classiques, des entrepreneurs inventent de nouvelles expériences, et des équipes continuent d’offrir des moments uniques aux clients. C’est un métier de passion. Si les défis sont immenses, les opportunités le sont tout autant. À condition que le secteur soit soutenu par des politiques publiques adaptées. Sur le sujet du « fait maison » par exemple. Alors que le projet devait être présenté à l’Assemblée, la dissolution a stoppé net les discussions. Le flou domine désormais, mais l’urgence demeure et un cadre juridique s’impose.
D’ailleurs, dans nos pages, nous ne cessons de valoriser et de défendre le savoir-faire unique des cuisiniers. Représenter le faire-valoir de toute la profession est dans notre ADN. En 2025, nous poursuivrons cette mission avec une approche renouvelée.
Chers lecteurs, préparez-vous à quelques changements que nous révélerons lors du Sirha à Lyon. En attendant de vous y retrouver, je vous souhaite de belles fêtes de fin d’année !
