Face à l’inflation : La Cabane de Montorgueil maintient ses prix

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Témoignage de Kevin dans « Face à l’inflation», gérant du bar La Cabane (Paris 2e) depuis six ans, qui subit l’augmentation des coûts et les pénuries.

Illustration rue Montorgueil.
Illustration rue Montorgueil. Crédits : Au Coeur du CHR.

Face à la flambée des matières premières et à la crise énergétique, comment les restaurants s’adaptent-ils ? C’est pour répondre à cette question que nous sommes partis à la rencontre des professionnels du secteur. Témoignage de Kevin, gérant du bar La Cabane situé rue Montorgueil (Paris 2e) depuis six ans, qui subit l’augmentation des coûts et les pénuries.

Avez-vous pris la décision de répercuter la hausse des prix sur vos cartes ?

Je n’applique pas de hausse des prix pour l’instant. Au sein de mon établissement je ne sers que des boissons, je ne suis donc pas soumis aux mêmes problématiques que certains de mes confrères. En revanche, étonnement j’ai remarqué une hausse des prix de la verrerie et un manque de stock. Il y a également une augmentation des pénuries sur quelques alcools forts comme la Tequila ou certains “softs”. Tout cela étant très probablement lié au manque de verre pour la mise en bouteille.

Quelles sont vos astuces pour réduire votre facture énergétique ?

Pour l’instant, il n’y a pas de répercussions sur mon établissement. Je n’ai pas de chauffage en terrasse et je n’ai pas ressenti une grande différence de tarifs sur la climatisation les mois passés. J’ai un tout petit espace extérieur, les gens viennent pour prendre un verre, sortent fumer, cela ne pose pas de problème. Concernant la restauration, il est certain que les professionnels vont être énormément impactés. Des confrères ont déjà prévu d’investir dans des plaids ou des structures pour couper le vent, moi je n’en ai pas besoin.”

Si on en vient à rationner l’électricité, votre bar devrait-il bénéficier du courant continu au titre de lieu considéré comme essentiel ? Resterez-vous ouvert ou fermé ?

Ici c’est un lieu de vie, de divertissement, il est évident que s’il y a des coupures de courant je préfère qu’on alimente les hôpitaux plutôt que les bars, mais, s’il n’y a pas du tout d’électricité, on ne peut pas ouvrir.

On n’y pense pas forcément mais sans électricité je ne peux pas utiliser les tireuses, ni refroidir la bière. Après, je reconnais que je n’ai peut-être pas les mêmes appréhensions que les grands groupes de restauration, La Cabane c’est avant tout un bar de copains, c’est une autre dynamique.

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