Face à l’inflation : L’Archi’Bar manque de visibilité

Face à la flambée des matières premières et à la crise énergétique, comment les restaurants s’adaptent-ils ? C’est pour répondre à cette question que nous sommes partis à la rencontre des professionnels du secteur. Témoignage de Maryse Senez, la gérante de l’Archi’Bar à Paris, dans « Face à l’inflation ».

Avez-vous pris la décision de répercuter la hausse des prix sur vos cartes ?

Sans surprise, nous n’avons pas pu faire autrement. Le ticket moyen a dû augmenter d’environ 10%, et cela s’explique bien facilement. Tous les produits alimentaires, sans exception, ont augmenté pour nous. Même la bière, le café et le chocolat ont pris et cela nous handicape vraiment.

Quelles sont vos astuces pour réduire votre facture énergétique ?

Pour être honnête, nous n’avons pas vraiment changé nos habitudes. Pour le moment en tout cas. Je faisais déjà attention à mes lumières extérieures, je profite pas mal de l’éclairage public. En intérieur, comme mes confrères j’imagine, je ne peux pas trop éteindre les appareils électriques ou à gaz. Je dois travailler. Mais même si on s’attend au pire, je dois constater que j’ai moins payé ces derniers mois par rapport à l’année passée.

Mais il y a parfois de bonnes choses dans cette alerte énergétique . L’interdiction du chauffage en extérieur nous a ramené des clients qui ne venaient pas avant. Nous sommes un petit bistrot, donc nous n’avons jamais pu nous permettre cette aberration.

Si on en vient à rationner l’électricité, resterez-vous ouvert ou fermé ?

C’est difficile à dire, nous n’arrivons pas à nous projeter. Le futur proche est très flou. Aucune décision n’est prise pour le moment, mais si un rationnement arrive nous n’aurons probablement pas d’autres choix que de fermer le soir pour survivre.