Face à l’inflation : L’Éclair s’adapte

Face à la flambée des matières premières et à la crise énergétique, comment les restaurants s’adaptent-ils ? C’est pour répondre à cette question que nous sommes partis à la rencontre des professionnels du secteur. Témoignage de Christiane et Jacques Boudon, gérants de la brasserie L’Éclair rue Cler à Paris (7e arrondissement), dans « Face à l’inflation ».

Avez-vous pris la décision de répercuter la hausse des prix sur vos cartes ?

Nous allons être obligés si on veut garder une marge correcte. Nous sommes en train de tout réétudier sur toutes nos recettes. Tout a augmenté. Viande, poisson, légumes, assaisonnements, avec la fameuse moutarde, ou encore les épices mais aussi le vin dû à la pénurie de verre pour la mise en bouteille.

Quelles sont vos astuces pour réduire votre facture énergétique ?

C’est très difficile, d’autant plus avec notre amplitude horaire de 7h30 à 1H30. Pour l’instant nous n’avons pas encore allumé les chauffages, mais nous avons prévu d’éteindre par exemple les lumières systématiquement dans les pièces inoccupées. La nuit, nous utilisons nos fours en cuisson lente pendant les heures creuses.

Si on en vient à rationner l’électricité, le restaurant devrait bénéficier du courant continu au titre de lieu considéré comme essentiel ? Si on en vient à rationner l’électricité, resterez-vous ouvert ou fermé ?

On le mérite et la clientèle le souhaite. Les gens ont envie de sortir. Je trouvais ça indécent d’un point de vue écologique de chauffer les terrasses. Depuis plusieurs années, nous proposons des plaids à nos clients et de toute façon je pense que rien n’arrêtera les fumeurs. Ils continueront à consommer en terrasse peu importe la température. Si un rationnement est mis en place et qu’il est indispensable, nous réduirons nos amplitudes horaires mais sans électricité on ne peut rien faire. Dans tous les cas nous suivrons les consignes.