Face à l’inflation : rue Réaumur, Nadia témoigne pour la brasserie Le Sentier

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Témoignage de Nadia dans « Face à l’inflation», serveuse à la brasserie Le Sentier rue Réaumur (Paris 2e) qui s’inquiète de voir jours après jours les prix flamber.

Brasserie Le Sentier, Rue Réaumur. Crédits : Lise Gaeta / Au coeur du CHR

Face à la flambée des matières premières et à la crise énergétique, comment les restaurants s’adaptent-ils ? C’est pour répondre à cette question que nous sommes partis à la rencontre des professionnels du secteur. Témoignage de Nadia, employée de la brasserie Le Sentier, dans « Face à l’inflation ».

Avez-vous pris la décision de répercuter la hausse des prix sur vos cartes ?

Tout a augmenté ! Du liquide vaisselle à l’électricité, rien n’y échappe. Pour l’instant nous n’appliquons pas d’augmentation sur nos cartes mais nous sommes en pleine réflexion. Les clients se font de plus en plus rares et passent seulement pour prendre un café, un sandwich à la main.

Quelles sont vos astuces pour réduire votre facture énergétique ?

Pour continuer à vivre de notre activité et payer nos factures, on s’est concertés pour trouver des solutions. On avait déjà installé des variateurs sur nos éclairages qui permettent de baisser la luminosité et la consommation électrique selon les heures de la journée. Cet hiver, notre patron nous a demandé d’éteindre les radiateurs une fois que la salle est chauffée mais je reste sceptique. Avec les allers-retours de la clientèle, la porte n’est jamais fermée bien longtemps et le froid s’engouffre facilement. Nous n’allons tout de même pas demander aux clients de porter leur manteau à table !

De plus, nous n’avons plus le droit de chauffer les terrasses cet hiver, j’ai bien peur que l’on voit une partie de nos clients fumeurs quitter nos établissements. Déjà que la période n’est pas glorieuse, je crains que cette nouvelle crise ne vienne encore fragiliser nos commerces. Nous ne savons vraiment pas à quoi nous attendre.

Si on en vient à rationner l’électricité, le restaurant devrait bénéficier du courant continu au titre de lieu considéré comme essentiel ? Resterez-vous ouvert ou fermé ?

Si on veut pouvoir ouvrir, oui c’est essentiel. Les frigos, les cuisines, tout cela représente des factures phénoménales mais on ne peut pas se passer d’un approvisionnement constant en électricité si on veut servir nos clients. Dans l’hypothèse où on n’aurait pas d’électricité, je pense que nous serions contraints de fermer.

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