Olivia Le Calvez : la reine de l’hospitalité

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Après un riche parcours dans des hôtels de luxe parisiens, Olivia Le Calvez a bâti, avec son époux Didier Le Calvez, le groupe OLCM qui comporte notamment l’Hôtel Le Toiras et la Villa Clarisse, à l’île de Ré. Deux créations à mettre au crédit d’Olivia Le Calvez qui s’est imposée comme l’une des figures majeures de l’hospitalité.

En 2010, Olivia Le Calvez rachète une imposante villa qu'elle a transformée en Villa Clarisse, un hôtel quatre étoiles.
En 2010, Olivia Le Calvez rachète une imposante villa qu'elle a transformée en Villa Clarisse, un hôtel quatre étoiles.

Une escapade sur le port de Saint-Martin-de-Ré, petite ville cernée de remparts au nord de l’île de Ré, permet aux badauds de se rendre compte de la richesse de l’offre hôtelière. Pas d’établissements deux étoiles à l’horizon mais, çà et là, des hôtels de standing, à l’instar du Clos Saint-Martin****, de La Baronnerie**** et, bien sûr, de l’hôtel Le Toiras, seul hébergement hôtelier classé en cinq étoiles sur l’île aux côtés du Richelieu.

Le Toiras, c’est le bébé d’Olivia Le Calvez, qui partage sa vie avec Didier Le Calvez, l’un des maîtres français de l’hospitalité, qui a, entre autres, dirigé Le Bristol. Au début des années 2000, Didier Le Calvez œuvrait au Four Seasons George V, où il était chargé d’assurer le lancement de cet établissement de grand luxe. C’est durant cette période qu’Olivia Le Calvez fait la rencontre de celui qui deviendra son époux.

Celle-ci peut se targuer d’un riche parcours dans les métiers de l’hôtellerie. Issue d’une famille d’artistes et d’architectes parisiens, cette professionnelle nourrissait déjà des ambitions dans l’hôtellerie au moment de passer son baccalauréat d’Économie.« C’est un mode de vie, j’avais envie de voyages et d’une profession sans routine. Les métiers de l’hospitalité s’y prêtent bien »,résume-t-elle. Pour mener à bien ses projets, elle intègre l’École hôtelière de Paris et poursuit ses études à la Sorbonne avant de rejoindre Dauphine, et de se spécialiser en stratégie et économie d’entreprise. L’occasion d’ajouter la corde de la finance à son arc et de glaner une vision globale de l’industrie hôtelière.

À la fin des années 1990, elle renforce les équipes de prestigieux hôtels parisiens – le Prince de Galles notamment.« Ma plus grande expérience demeure celle du George V,livre Olivia Le Calvez.J’y ai passé plus de trois ans. J’ai gravi les échelons avant de devenir gouvernante générale, un poste pour lequel j’avais la charge de 150 salariés. Cela m’a conféré une bonne connaissance des métiers de l’hôtellerie. »Elle se souvient ainsi d’une période de« dynamique incroyable »,qui l’a sans doute inspirée pour mener à bien la conception de l’Hôtel Le Toiras.

J'avais envie d'une profession sans routine.

« Didier Le Calvez m’a conforté dans ce projet. Il m’a suggéré de lancer mon entreprise, cela m’a encouragée », dévoile Olivia Le Calvez. Le début d’une incroyable épopée qui va donner naissance au groupe OLCM, une holding qui comprend aujourd’hui différentes entités : Ré Management (assistance à maîtrise d’ouvrages, audit et conseil), Héloïse’s Choice (qui permet aux propriétaires indépendants de mutualiser leur représentation commerciale), Phoenix Communication (une agence de relations publiques), Château Clarisse (un domaine certifié bio à Saint-Émilion), ainsi que l’hôtel de Toiras***** et la Villa Clarisse**** ; deux actifs de standing implantés sur l’île de Ré.

Olivia Le Calvez a réalisé un tour de force sur ce bout de terre prisé des touristes anglo-saxons et franciliens. Il s’agit d’une créationex nihiloqui s’est étalée sur plusieurs années. L’affaire remonte à 2003. En cette année caniculaire, Olivia Le Calvez visite une imposante bâtisse enracinée juste en face du port de Saint-Martin-de-Ré.« Ily avait en réalité deux bâtiments, une maison de famille ainsi qu’un petit immeuble. Les deux bâtisses communiquent ensemble. Les propriétaires auraient pu monter un projet immobilier, mais ils ont été séduits par mon souhait de créer un produit hôtelier de caractère »,se souvient-elle.

La coprésidente de OLCM est instantanément séduite par l’incroyable potentiel des lieux. Elle entreprend alors une première tranche de travaux afin de disposer de 17 chambres haut de gamme, puis assure par la suite la création de quatre chambres supplémentaires avant d’intégrer, en 2006, la chaîne Relais & Châteaux. Le Toiras affichait, à ses débuts, quatre étoiles. Il en a obtenu une cinquième en 2010, devenant ainsi le premier hôtel charentais à bénéficier de ce niveau de classification. Une autre étape majeure s’est traduite par le rachat d’une petite boutique, flanquée d’une tour, qui a permis à Olivia Le Calvez de créer une extension qui abrite des suites ainsi que le restaurant gastronomique George et sa terrasse. L’ensemble constitue donc trois bâtisses et, l’an passé, deux chambres ont été supprimées au profit de l’agrandissement de l’une des suites. Au total, on retrouve neuf chambres et neuf suites.

La propriétaire du Toiras ne s’est pas arrêtée en si bon chemin. En 2010, elle rachète une imposante villa qu’elle a transformée en Villa Clarisse, un hôtel quatre étoiles composé de neuf clés (cinq suites et quatre chambres de 40 m2 au minimum), d’un jardin de 1 000 m2 et d’une piscine. La Villa Clarisse a été pensée comme un lieu de villégiature ; un complément de l’hôtel de Toiras dédié aux séjours courts. Un espace bien-être ouvrira d’ailleurs ses portes l’an prochain.

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