Obbo, cave à manger

Au cœur d’une route très fréquentée et roulante, une devanture orange tape à l’œil. En passant la porte, Antoine Gaudin et Guillaume Claireau accueillent les clients avec convivialité. « Une cave, c’est chaleureux », précise le premier. Amis depuis plusieurs années, ils s’accordent en 2021 et décident d’ouvrir leur établissement Obbo après plusieurs mois de tâtonnement. Alors qu’ils pensent d’abord à un simple bar à vin, ils prennent vite conscience de la concurrence et de la difficulté qu’ils auront à tenir un tel établissement. « Le marché sur ce domaine est déjà chargé, et la priorité était surtout de trouver un équilibre financier rapidement », confie Guillaume Claireau, qui a la responsabilité de la salle et des vins.

De fil en aiguille, leur projet a évolué pour devenir une cave à manger moderne. « De cette manière, nous avons pu sortir du lot et être rapidement dans les guides locaux », ajoute-t-il. Ainsi, et malgré une première année difficile financièrement, les deux hommes se font un nom dans le guide étape de Nantes ou encore dans le Gault & Millau, parmi les 109 établissements qui incarnent le « sang neuf » de la cuisine française en 2023. Dans la lignée de la vague de nouveaux restaurateurs nantais, le duo met un point d’honneur à sourcer chaque produit sortant de leur cuisine.

« Ce serait inconcevable, pour nous, de proposer des produits à la traçabilité douteuse et ne provenant pas d’un circuit court. C’est peut-être générationnel, mais c’est une bonne évolution », affirme Antoine Gaudin, le chef de cuisine. Ainsi, chez Obbo, les deux hommes privilégient des petites assiettes, suivant les saisons et les approvisionnements, toujours accompagnées d’un verre de vin soigneusement conseillé parmi plus de 150 références françaises.