La restauration face à une Coupe du Monde hivernale
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Le lancement de la Coupe du Monde 2022 met finalement en lumière les problématiques que les acteurs de la restauration ont a affronté durant cette compétition hivernale inédite.

En 2022, la Coupe du Monde de football a lieu en hiver. Lieux de diffusion incontournables de l’événement, les bars et restaurants sont en première ligne face aux enjeux économiques qu’une telle manifestation peut avoir. Faisant déjà front face à un contexte inflationniste, les acteurs des débits de boisson et de la restauration vont affronter la désertion des terrasses au profit des soirées en appartement. « Une fois le travail terminé, je n’ai pas d’autres envies que de rentrer chez moi pour regarder les matchs tranquillement. Ce n’est vraiment pas pareil qu’en été », explique Aymeric Lemaitre, étudiant et employé de supermarché.
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La restauration en livraison, grande gagnante
Si les Français se réfugient chez eux pour célébrer le football, c’est le commerce de livraison qui en bénéficiera le plus. En effet, les soirées entre amis sont particulièrement propices aux commandes festives dont la pizza et le burger trônent en maître. Si la pizza observe un certain recul depuis quatre ans (une commande sur quatre en 2018 contre une commande sur 10 aujourd’hui), le burger profite de cette tendance et de sa popularité. En 2018, une commande sur huit en livraison était un burger contre une sur six en 2022. Suivant cette tendance, les dark kitchens seront probablement au cœur de la restauration pour animer les soirées entre amis devant nos écrans de télévision.
Pas d’effet boycott
Annoncé depuis plusieurs mois, l’effet boycott en France n’a finalement pas eu lieu. Selon Médiamétrie, 5,13 millions de téléspectateurs se sont retrouvés devant TF1 pour regarder la cérémonie d’ouverture et le premier match de la compétition. C’est un million de plus qu’il y a quatre, dans des contextes toutefois bien différents.
Mais à quelques heures du premier match des Bleus dans le mondial, le boycott scandé durant les mois précédents semble déjà être bien loin : « Je pense que ce n’est pas aux spectateurs de payer le prix des magouilles politiques. Je veux juste regarder des grands matchs de football et qu’on nous laisse tranquille », s’énerve Marvin, spectateur assidu.