CHR : les heures supplémentaires ne compensent pas les faibles salaires
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Bien que les travailleurs du secteur CHR soient parmi ceux qui effectuent le plus d’heures supplémentaires, leurs rémunérations font partie des plus basses tous secteurs confondus. Explication avec Fabien Guggemos, responsable de la division salaires et revenus d’activité à l’Insee.
Le règlement des heures supplémentaires peut s’avérer compliqué dans le monde de l’hôtellerie-restauration. Il y a quelques jours, nous vous expliquions que 44,8 % des salariés de CHR avaient effectué des heures supplémentaires en 2014. Une affirmation corroborée par Fabien Guggemos, responsable de la division salaires et revenus d’activité de l’Insee. Il explique qu’« un salarié sur deux a perçu des heures supplémentaires ou complémentaires ». Tout cela pour un montant équivalent à plus de 3.100 euros par an. D’après Fabien Guggemos, ce chiffre « les classe dans la moyenne haute par rapport aux autres secteurs ».
De faibles salaires
Le fait que les salariés CHR se retrouvent parmi les travailleurs qui effectuent le plus d’heures supplémentaires n’est pas absurde, dans la mesure où le secteur est l’un de ceux où les salariés sont les moins rémunérés. « Ils font partie des secteurs les moins rémunérés, raconte Fabien Guggemos, et c’est en partie compensé par le fait qu’il y a davantage d’heures supplémentaires payées. »
Des heures supplémentaires qui ne suffisent pas
Mais même en prenant en compte les heures supplémentaires payées, le secteur CHR reste parmi ceux qui payent le moins. Selon le chercheur de l’Insee, « c’est l’un des secteurs où les rémunérations sont les plus basses ». Les informations recueillies par l’Insee prouvent cela en montrant qu’un salaire horaire moyen, n’intégrant pas les primes ponctuelles, en hôtellerie-restauration, est de 13,60 euros alors que la moyenne de tous les secteurs s’élève à 17,90 euros.