La Cour des comptes recommande une réduction du cheptel bovin

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Dans son dernier rapport sur les soutiens publics aux éleveurs de bovins en 2015 et 2022, la Cour des comptes formule deux recommandations dont « une réduction importante du cheptel ».

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La Cour des comptes recommande une réduction du cheptel bovin. Crédits : Pixabay

Surprise pour le secteur de l’élevage bovin. Dans son dernier rapport publié ce lundi 22 mai 2023, la Cour des comptes juge que le modèle de production du milieu reste fragile malgré des aides publiques importantes, pointant du doigt un « bilan climatique défavorable ». Ainsi, la Cour appelle à « définir et rendre publique une stratégie de réduction du cheptel bovin », dans un marché déjà en diminution depuis plusieurs années. En effet, entre 2020 et 2021, les vaches laitières ont vu leur nombre diminué de 2,1% quand les vaches allaitantes se sont réduites de 1,4%. « Le respect des engagements de la France en matière de réduction des émissions de méthane appelle nécessairement une réduction importante du cheptel », peut-on lire dans le rapport. En 2023, en France, l’élevage bovin représente 11,8% des émissions de CO2, selon l’institution de la rue Cambon. À titre de comparaison, cette émission est comparable à celle des bâtiments résidentiels de l’intégralité du territoire français.

Changer le système

Selon ce même rapport, cette diminution ne mettrait nullement en danger les objectifs de souveraineté alimentaire de la France. « Cette réduction peut être aisément conciliée avec les besoins en nutrition des Français, un tiers d’entre eux consommant davantage que le plafond de 500g par semaine de viande rouge préconisé par le plan national nutrition santé », précise-t-il. Pour accompagner ce constat, les membres de la Cour des comptes préconisent une refonte du système de soutien aux éleveurs : « La logique d’attribution des aides devrait évoluer en croisant les axes de la performance économique et de la performance socio-environnementale. Il s’agit de tendre vers un modèle d’exploitations à la fois économiquement performantes et produisant des externalités positives pour l’environnement ou l’économie des territoires ruraux ». Plus radicale à propos des éleveurs les plus en difficulté, la Cour des comptes suggère de les accompagner à « changer d’orientation professionnelle. »

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