Lutte contre le plastique : le gouvernement vise les 50 sites les plus pollueurs

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Afin de lutter contre la pollution de plastique, le gouvernement souhaite travailler avec les 50 sites qui l’utilise le plus.

50 sites plastique
Pollution de bouteilles en plastique à usage unique. Crédit UnSplash.

À l’instar du pacte de décarbonisationqui oblige les 50 sites industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre en France à réduire leurs émissions de 45% d’ici 2023, le premier ministre Gabriel Attal souhaite réitérer un accord similaire. Cette fois-ci, l’objectif serait de cibler les 50 sites générant le plus d’emballages plastiques.

Dans ses vœux fin janvier 2024, le ministre de la transition écologique et de la Cohésion des territoires de France, Christophe Béchu, précise : « Une démarche de réduction des usages, en développant l’éco-conception et la substitution des plastiques vierges. Il s’agira d’industriels de l’emballage mais également du secteur du bâtiment, de l’automobile… L’idée est de réduire la dépendance aux plastiques vierges soit en substituant les plastiques par d’autres matières soit en incorporant des plastiques recyclés dans des proportions significatives. »

Les règles déjà présentes

Le souhait d’impacter les 50 sites qui utilisent le plus de plastique s’inscrit dans la lignée des orientations de la loi Agec de 2019. Cette dernière inclut des mesures telles que l’arrêt des pailles en plastique et des boîtes en polystyrène expansé, l’interdiction de la vaisselle jetable dans les fast-foods pour les commandes sur place et le suremballage des fruits et légumes de moins de 1,5 kg. Cette loi vise également de réduire de 50% le nombre de bouteilles en plastique à usage unique d’ici à2030. Elle planche même sur la fin de la mise sur le marché des emballages plastique à usage unique d’ici2040.

Pourtant, Charlotte Soulary, de l’ONG Zero Waste, exprime ses réticences :«Au moins un tiers des fast-foods en France ne respectent pas l’obligation de ne plus utiliser de vaisselle jetable selon nos estimations. […] Les sanctions existent dans la loi, mais l’État a choisi ne pas les appliquer, préférant laissant le temps aux industriels de s’adapter. Cette méthode va à rebours de l’urgence qui s’impose sur le sujet. » En réponse, le gouvernement annonce des contrôles plus strictes en 2024.

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