Privilégier le fait-maison au « non fait maison »

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Le retrait de la proposition de loi sur le « non fait maison » à l’Assemblée nationale est un signal de sagesse. Édito RDC n°275.

Label Fait Maison
Créé en 2014, la ministre Olivia Grégoire souhaite revoir le label « fait maison ». Crédit : DR

Le retrait de la proposition de loi sur le « non fait maison » à l’Assemblée nationale est un signal de sagesse. Certes, promouvoir le fait-maison est une démarche louable, mais pointer du doigt certains établissements et plats reviendrait à se tirer une balle dans le pied. La restauration française est reconnue à l’échelle mondiale, attirant les touristes avec sa réputation d’excellence. Pourquoi alors vouloir la dévaloriser en introduisant une mention négative ? D’autres pays, comme l’Angleterre avec le « home made » ou l’Allemagne ont réussi à valoriser leur cuisine sans recourir à une telle mention dépréciative. La confusion autour de cette terminologie a donc généré des tensions légitimes au sein de la profession. Refuser une telle mention ne signifie en aucun cas abandonner la défense de la qualité et de la transparence envers les consommateurs.

Une proposition émerge donc : rendre obligatoire l’affichage sur les cartes et menus de la mention « fait-maison ». En imposant cette pratique de manière systématique, les règles du jeu seront clarifiées pour tous les acteurs. Les plats faits maison seraient ainsi clairement identifiés, offrant une transparence accrue aux clients tout en garantissant une lisibilité optimale. Cette approche permettrait de valoriser ceux qui travaillent bien, tout en tenant compte des défis rencontrés par d’autres établissements, tels que la pénurie de main-d’œuvre ou la hausse des coûts des matières premières. Le retrait de la proposition initiale apparaît donc comme une décision positive, ouvrant la voie à un dialogue constructif pour trouver une solution équilibrée qui serve les intérêts de tous les acteurs de la restauration.

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