Kebab : un sandwich qui monte en gamme

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Retrouvez l’édito de l’Auvergnat de Paris du jeudi 29 février 2024 sur l’évolution du sandwich kebab en France.

Jeremy Denoyer
Jeremy Denoyer. Crédit DR.

Le kebab – ou sandwich « grec », comme on le nomme souvent en région parisienne – connaît une évolution de son image. Il semble désormais moins stigmatisé. En parallèle de la restauration traditionnelle et de la gastronomie, la restauration rapide a fait sa mue. Elle est montée en gamme et en
qualité. Ainsi, le kebab, originaire de Turquie (le gyros vient de Grèce), n’est plus systématiquement réduit à la malbouffe. L’éventail des clients des restaurants ou des snacks qui le proposent s’est également élargi.

« C’est un mode de restauration qui existe depuis un demi-siècle et a largement dépassé le cadre ethnique, note Bernard Boutboul, président de Gira. Le sandwich est accompagné de légumes, de salades assaisonnées. De plus en plus, le kebab est délivré sur assiette. » La viande embrochée des kebabs – produit de base de ce sandwich – est aujourd’hui mieux sourcée, plus fraîche et préparée davantage avec des marinades faites maison.

Öz-Maître Kebabier, Sürpriz, Berliner Das Original ou encore Grillé… Les enseignes de sandwich kebab premium se multiplient à Paris et ambitionnent pour certaines de se développer en province. Son format a également évolué. De plus en plus d’adresses présentent le kebab en dürüm (enroulade, en turc) et relèguent celui disposé dans un pain plus épais (döner kebab). Reste à savoir quel sera l’avenir du kebab. Des chaînes de restauration vont-elles réussir à imposer ce sandwich sur l’ensemble du territoire ? Ou connaîtra-t-il la trajectoire du burger et de la pizza, en s’installant dans des établissements plus classiques ?

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