Frédéric Schaetzel remporte le 20e Master of Port

Frédéric Schaetzel, sommelier à l’Auberge de l’Ill, à Illhaeusern, dans le Haut-Rhin, a remporté ce 6 novembre la vingtième édition du Master of Port, concours de sommellerie sur les vins de porto. Il s’est démarqué des sept autres candidats sélectionnés : Mattia Angius, de la cave à vins Ciketto, à Angers (49), Fabien Etienne, consultant indépendant, Logan Guignot-Trufley, du Château Lafaurie-Peyraguey, à Bommes (33), Seiko Hosokawa, consultante indépendante, mais aussi Quentin Loisel, du Jules Verne, à Paris, Pierre-Alexis Mengual, du Château L’Hospitalet, à Narbonne (11), et enfin Grégory Mio, de l’hôtel Le Place d’Armes, au Luxembourg.

Frédéric Schaetzel, originaire d’Alsace, est passé par les cuisines de Joël Robuchon à Paris, en vivant la fermeture de La Table et l’ouverture de l’Atelier Étoile. Il a ensuite rejoint La Pyramide, à Vienne (38), de Patrick Henriroux, avant d’arriver, en 2016, au sein de l’Auberge de l’Ill.

De plus, en remportant le concours lors de sa première participation, Frédéric Schaetzel a également gagné un voyage au Portugal, une façon de davantage prendre le temps de s’imprégner des spécialités locales. En effet, les huit sélectionnés, après une journée de formation à Paris, ont rejoint en octobre pendant quelques jours la vallée du Douro, au Portugal, pour découvrir le terroir et quelques producteurs.

Promouvoir le porto

« Il n’existe pas tellement de concours de sommellerie. Le Master of Port fait partie des incontournables », indique ainsi Sylvia Bernard, présidente du Syndicat des grandes marques de porto (SGMP), qui fait partie des organisateurs du concours, avec l’Union de la sommellerie française (UDSF) et l’Institut des vins de douro et de porto (IVDP).

De plus, l’épreuve a vocation à casser les stéréotypes attachés à la consommation de ce vin, dans un marché français qui représente en volume le premier, devant le Portugal, avec 18 millions de litres. « Il s’agit d’un très grand vin qui n’est pas reconnu à sa juste valeur. Il est considéré comme un vin d’apéritif, que l’on peut ouvrir et laisser à la manière d’un whisky », regrette Frédéric Schaetzel. Sylvia Bernard abonde : « Il marche très bien en apéritif, sur des desserts et même avec la viande par exemple. »

Enfin, dans cette logique, depuis le 6 novembre, et jusqu’au 13 novembre, se déroule la première édition de la Porto Week. L’événement en lien avec 11 établissements partenaires de l’ensemble de la France, représentant la haute gastronomie, va consister en une proposition d’accords mets et porto pensés par les chefs de cuisine et chefs sommeliers. Une manière de « faire rayonner » l’alcool, souligne Sylvia Bernard. L’initiative est destinée à connaître un élargissement progressif pour, pourquoi pas, toucher les cavistes.