Advini, la Bourgogne sous toutes ses couleurs

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Au cœur des paysages de Chablis et des vallons de Beaune, le conglomérat de maisons AdVini met un point d’honneur à valoriser sa production bourguignonne, dans une démarche toujours plus durable.

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La cour de l’Obédiencerie à Chablis, siège du Domaine Laroche où vieillissent en fûts les vins.

Il est 10 heures du matin, mais le soleil tape déjà fort sur les vignobles de Chablis. Les tracteurs enjambeurs opèrent leurs tournées dans les pentes raides des collines. « Le vignoble chablisien, en plus d’avoir des siècles d’histoire derrière lui, reste un acteur majeur de la Bourgogne. La surface de production en 2022 était de 5846 hectares répartis en 364 domaines viticoles », explique Jean-Baptiste Mouton, directeur général du Domaine Laroche et de la Maison Champy. En effet, le vignoble de Chablis, composé à 100 % de vin blanc chardonnay, produit en moyenne 279202 hectolitres par an, soit 19 % des vins de Bourgogne. Si le quart de la production du vignoble est opéré par la cave coopérative locale, ce sont les domaines viticoles qui se répartissent la plus grande part de l’exportation des quatre appellations du coin: petit chablis (19 % de la production), chablis (66 %), chablis 1er cru (14 %) et chablis grand cru (1 %). À 130 kilomètres de là, au cœur des rues pavées de Beaune, la Maison Champy, qui fait partie d’AdVini, est installée depuis 1720.

« Ici, notre maison compte 21 hectares de propriété sur la côte de Beaune, de Volnay à Corton-Charlemagne. La moitié de notre production est certifi ée bio et l’autre moitié HVE [haute valeur environnementale] », raconte Dimitri Bazas, directeur technique de la Maison Champy. Une volonté écologique menée par la société mère AdVini. « Nos objectifs sont de promouvoir une viticulture respectueuse de l’environnement sur nos vignobles et chez nos partenaires. Pour cela, les pratiques sont articulées autour d’engagements forts: entretenir la fertilité des sols viticoles, protéger le vignoble durablement et s’appuyer sur la biodiversité », détaille Antoine Leccia, P-DG d’AdVini.

Productivité et durabilité 

Le vignoble s’adapte à un monde qui change. « Il est également nécessaire d’agir en amont, pour atténuer les changements climatiques. Pour cela, différents leviers sont mobilisés afin de diminuer les émissions liées à notre production de vin », note Antoine Leccia. Le groupe AdVini, sur ses vignobles de Chablis et de Champy, a lancé la recherche de solution à long terme pour préserver des sols déjà usés par l’exploitation agricole. « Nous diminuons nos passages de travail du sol et explorons les opportunités offertes par les nouvelles technologies, aussi bien en matière de tracteurs électriques que de robots de travail du sol », raconte Jean-Baptiste Mouton.

Autre solution apportée par les exploitants: séquestrer le carbone dans les sols, les haies et les arbres implantés autour des vignobles. « En captant du carbone dans les sols, leur capacité à retenir de l’eau augmente. C’est tout un cercle vertueux qui se remet en route: l’augmentation des taux de matière organique fixe du carbone dans les sols augmente la biodiversité et la réserve d’eau disponible; les vignes ont donc un accès plus important aux nutriments et à l’eau et sont ainsi plus résilientes face aux aléas. Ces pratiques permettent donc d’atténuer les changements climatiques, mais aussi de s’y adapter », conclut le directeur du Domaine Laroche et de la Maison Champy.

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