Énergie : une semaine d’annonces pour l’exécutif

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Par les voix d’Elisabeth Borne et de Bruno Le Maire, l’exécutif lance son année 2023 par une série de réponses aux craintes des artisans et des acteurs du CHR. Des annonces qui s’ajoutent aux aides déjà mises en place. Récapitulatif.

Salle conseil des ministres
Salle du Conseil des ministres. Crédits : Présidence de la République.

CHR et boulangeries ne seront pas traités de la même façon. C’est ce qu’a laissé entendre Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, au micro de France Inter le mercredi 4 janvier, à quelques heures d’une rencontre avec les représentants des restaurateurs à Bercy.

Des mesures différentes selon le secteur

Après un appel, ce mardi 3 janvier, de la Première ministre à l’attention des entreprises de l’énergie à « faire un geste », c’est à Bercy que les discussions s’accélèrent. Ayant reçu les représentants des syndicats des boulangers le même jour, Bruno Le Maire et Olivia Grégoire (PME) se sont engagés à proposer aux artisans des mesures exceptionnelles. Celles-ci autorisent les boulangers à résilier leurs contrats d’énergie lorsque les prix explosent, et cela sans aucun frais.
De plus, le ministre a précisé que les fournisseurs d’énergie se sont engagés à donner des facilités de paiement pour toutes les TPE et PME en détresse financière, passant notamment par le report des règlements de leurs factures.

Toutefois, le ministre de l’Économie a exclu que les mesures réservées aux boulangers soient étendues à toutes les entreprises. « Les restaurateurs, ce n’est pas la même situation », a-t-il déclaré. Une rencontre entre le ministre et les syndicats est prévue ce jeudi 5 janvier à 17h, dans ce qui s’annonce déjà être un bras de fer joué d’avance.

Récapitulatif des aides pour les CHR

Mise en place en 2022, des aides existent déjà pour amortir la hausse exponentielle des prix de l’énergie. Mais bien souvent, c’est aux usagers de faire la démarche eux-mêmes pour en bénéficier.

Le bouclier tarifaire est tout d’abord prolongé. Celui-ci limite la hausse du prix du gaz à 15%. Concernant les factures d’électricité, leur hausse sera également limitée à 15% à partir de février 2023. Pour en bénéficier, l’entreprise doit se rapprocher de son fournisseur d’énergie et lui transmettre une attestation d’éligibilité (disponible sur le site du gouvernement).
Si une entreprise n’est pas éligible au bouclier tarifaire, l’amortisseur électricité est une solution applicable, et cela pour toutes les PME (moins de 250 salariés, 50 millions d’euros de chiffre d’affaires et ou 43 millions d’euros de bilan). Ce système doit ramener le prix annuel moyen de la « part énergie » à 180 euros/MWh (ou 0,18 euros/kWh) sur la moitié des volumes d’électricité consommée, dans la limite d’un plafond d’aide unitaire de la « part énergie » du contrat à 500 euros/MWh.

Le gouvernement s’engage également à renforcer l’accompagnement personnalisé des entreprises. Ce dispositif, réalisé par le conseiller départemental à la sortie de crise – un poste créé en juin 2021 – veillera à aider les PME à gérer leur situation de crise. « Notre objectif est d’accompagner chacun en fonction de sa situation », avance la Première ministre Elisabeth Borne.
De plus, Bruno Le Maire a indiqué le 4 janvier que les énergéticiens avaient accepté de proposer des facilités de paiement aux PME qui auraient des difficultés de trésorerie. Dans le détail, ceux-ci peuvent proposer un étalement des factures liées aux premiers mois de l’année sur plusieurs mois. La ministre des TPE/PME, Olivia Grégoire, ajoute que ces mesures seront disponibles « a minima » jusqu’à l’été 2023.

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