La Baignoire, un plongeon en cuisine méditerranéenne

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La cheffe Cécile Lévy régale ses convives dans son propre restaurant, La Baignoire (Paris 2e), depuis juillet 2023. Elle y dévoile sa cuisine, issue d’un savant mélange de Méditerranée et de Levant, le tout complété de techniques inspirées d’Asie.

La Baignoire
Restaurant La Baignoire. Crédit : Aurélien Peyramaure.

La cheffe Cécile Lévy a réussi à trouver une oasis de tranquillité pour son restaurant La Baignoire (Paris 2e), à quelques mètres seulement des Grands Boulevards, faisant face à l’église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle. Une certaine sérénité transpire d’ailleurs des lieux dès les premiers instants. Une entrée épurée avec un arbre de chaque côté, des murs immaculés de blanc et un sol composé de mosaïques avec l’inscription du nom du restaurant.

À l’intérieur, ce même monochrome de blanc se retrouve sur les tables et les nappes en tissu. Pour sa table, ouverte depuis le 3 juillet 2023 et dotée de 14 places assises dans la salle principale et autant dans la cave voûtée, la cheffe Cécile Lévy a souhaité en faire un lieu « reposant, cosy, intimiste ». De plus, l’ensemble du mobilier et des arts de la table, à l’exception des verres, a été chiné. Son choix s’est porté sur des assiettes en porcelaine et du nappage dans le but de « revenir aux bases de la gastronomie française ». Tandis que les bougies et les bouquets à chaque table ont été pensés dans le cadre de cette ambiance intimiste. « Je trouve qu’il est réconfortant de s’asseoir à une table sur laquelle se trouvent des bougies et des fleurs », souligne-t-elle.

La Baignoire se révèle ainsi à son image. « Après le restaurant Tekés [Paris 2e, NDLR] dans lequel je suis restée deux ans, j’ai décidé de me lancer seule pour pouvoir m’exprimer dans un registre beaucoup plus personnel », révèle la cheffe originaire de Marseille (Bouches-du-Rhône) et qui a travaillé de nombreuses années en Israël. Mais il ne s’agit pour autant pas d’une aventure en solitaire. Cécile Lévy s’est en effet associée à Paul Ottavioli. La mère de ce dernier ayant possédé un restaurant appelé La Baignoire, dans le 18e arrondissement de la capitale, le duo a souhaité reprendre ce nom, comme un clin d’œil, jusqu’à disposer une baignoire en vitrine. Une liberté qui, finalement, imprègne la cuisine de Cécile Lévy : « Ici, je suis libre parce que je peux m’exprimer sur ce que j’aime vraiment : la cuisine méditerranéenne, qui est fortement marquée par les fruits de mer. »

Des techniques issues du monde entier

Cet attrait pour la cuisine méditerranéenne, et en particulier celle du Levant, a été associé à des techniques issues de cultures du monde entier, et notamment du Japon. Le client peut ainsi découvrir une canette, kimchi coriandre, cebette glacée, poudre de piment et jus corsé. Mais aussi un poireau, mûre, shiso vert, yaourt grec et laurier. « Le produit sera toujours au centre de l’assiette », tient à préciser Cécile Lévy. Une philosophie retranscrite sur la carte avec des intitulés de plats aux noms évocateurs, mettant en avant le produit principal : aubergine, huître, mulet noir ou encore crevette cristal. Par ailleurs, l’originalité réside aussi dans une carte sans entrées. Celles-ci sont comptabilisées dans les plats, laissant au client la liberté de choisir la création en entrée ou en plat.

La carte évolue chaque mois et demi et les prix varient de 18€ à 32€ pour les plats, tandis que les desserts sont affichés à 12€. En complément, la cheffe propose un menu imposé en trois (65€), cinq (85€) ou sept temps (105€). « J’utilise les mêmes ingrédients que la carte mais tournés différemment pour ne pas retrouver les plats de celle-ci », ajoute la cheffe. L’établissement, ouvert du lundi au samedi pour le service du dîner, propose un service du déjeuner uniquement de mars à août. Une formule en deux ou trois services est alors affichée respectivement à 31€ et 37€. Enfin, la cheffe Cécile Lévy, accompagnée de deux personnes en cuisine et d’une ou deux en salle, se montre ambitieuse, en avouant rechercher l’étoile Michelin : « Nous disposons du potentiel pour. Mais nous avons encore un peu de travail à fournir. »

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