La Ola surfe sur une vague de jeunes chefs

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Véritable lieu de vie où l’on peut déguster entre copains des assiettes à partager après une journée passée sur les plages marseillaises, le bistrot La Ola (6e) propose une cuisine inspirée par ses cheffes et chefs de passage. La cuisine de cet établissement ensoleillé surfe sur les saveurs végétales sans oublier d’offrir à ses clients des viandes et des poissons de qualité.

La Ola
Andrea Pittaluga, à la tête de La Ola, en compagnie de la cheffe Samia Benazzouz. Crédit Élisa Hendrickx.

Dans une première vie, Andrea Pittaluga a travaillé dans le secteur de l’événementiel. Puis, dans une seconde, elle est devenue responsable de la trattoria Bambino située au cœur du quartier du Camas (5e), ultime étape avant l’ouverture de son propre bistrot à tout juste 28 ans. « J’adore la restauration. D’ailleurs, ma famille en Uruguay travaille dans ce secteur. Et d’ailleurs, cela a toujours été le rêve de mon père d’ouvrir son restaurant », déclare Andrea Pittaluga.

Joliment nommé La Ola, en référence à ses origines hispaniques, son établissement fait partie d’une rue perpendiculaire au très festif Cours Julien (6e). Là, au 12, rue Vian, ruelle piétonne où les échoppes gourmandes se partagent la tête d’affiche, La Ola propose une cuisine voyageuse et généreuse inspirée des saveurs du monde entier mais surtout des riches univers des cheffes et chefs venus poser leurs pieds au cœur de la Cité phocéenne.

En effet, la jeune restauratrice a souhaité, dans la lignée des résidences d’artistes, accueillir dans son établissement des résidences de chefs. « D’une certaine façon, cela rejoint le côté événementiel dans lequel je travaillais par le passé. C’est également une façon de casser la monotonie. Je trouve cela agréable quand on aime un lieu de pouvoir y retourner sans pour autant retrouver la même carte. Et puis, c’est une manière pour moi de découvrir de nouvelles saveurs en entrant dans l’univers des personnes avec lesquelles je travaille, explique la restauratrice. Les cuisiniers changent tous les mois, voire deux mois, mais je n’impose rien. »

Plat La Ola
La Ola propose une cuisine généreuse inspirée des saveurs du monde. Crédit Élisa Hendrickx.
La Ola tomate fumée
Une tomate fumée accompagnée de sa feta en siphon de la cheffe Samia Benazzouz. Crédit Élisa Hendrickx.

Récemment, c’est la cheffe et fondatrice de Soum Soum Kitchen Samia Benazzouz, qui a élu domicile au sein des cuisines de La Ola. Le jour où nous nous y attablons la cheffe marseillaise d’origine marocaine propose une tomate fumée et sa feta en siphon, un sorbet au poivron, des keftas de bœuf accompagnées de palourdes mais aussi une assiette très originale qui a attiré notre œil : une merguez accompagnée de fenouil délicatement rôti et de labné. Au moment du dessert, on se délecte d’un sorbet à la pastèque ou d’une mousse au chocolat blanc. Enfin, depuis le mois de juillet, Andrea Pittaluga change de formule.

En effet, les allers et venues nourrissant les inspirations de La Ola se multiplient tout l’été, comme c’était déjà le cas l’an dernier. Ainsi, à l’occasion de son festival nommé Nouvelle Vague, la proposition gastronomique de La Ola changera chaque semaine au rythme de ses cuisiniers. « La Ola ce n’est pas que moi. Finalement, tous les chefs qui y sont passés ont mis leur pierre à l’édifice », affirme la jeune femme. Si elle confie avoir « rêvé de rien » et seulement pensé ce lieu « avec le cœur pour recevoir et échanger », aujourd’hui, ce bistrot est finalement à son image : dynamique, décomplexé et aventurier.

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